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Mouvement associatif

Faut-il demander des comptes?

Il est temps de faire le ménage au sein des milliers d’associations qui n’existent que sur le papier et qui ont profité, des années durant, des largesses de l’état.

Peu importe leur statut, les associations nationales et locales, font l'objet de critiques acerbes. Souvent, leurs activités sont détournées de leur vocation initiale. Leur agrément est remis en cause. Excepté certaines associations, nombre d'entre-elles n'ont jamais foulé le terrain.
D'autres sont devenues, même, un terrain propice aux pratiques irrégulières. La majorité des associations agréées n'ont jamais présenté le rapport officiel sur leurs activités, tel que prévu par la loi. C'est un euphémisme de dire que ces associations sont devenues par la force des choses, de véritables fonds de commerce et un moyen rapide et très efficace pour s'enrichir.
Souvent présidées par des opportunistes notoires, ces associations n'hésitent pas à organiser des quêtes pour la cause de l'heure et ce, en toute illégalité. Les fonds récoltés ne sont contrôlés par aucun organisme. Aussi, est-il temps de faire le ménage au sein des milliers d'associations qui n'existent que sur le papier et qui ont profité durant des années des largesses de l'état. Telles sont les conclusions du dernier rapport de la Cour des comptes qui a effectué des contrôles dans la wilaya et la commune de Bechar, en 2018, ainsi que dans la wilaya d'El Bayadh et quatre communes, à savoir El Bayadh, El Abiod SidiCheikh, Bougtob et Brezina, en 2019.
Deux wilayas ayant mobilisé des fonds importants en soutien au mouvement associatif local, durant la période 2016 à 2018. Les vérifications ont porté, notamment sur les conditions d'octroi des subventions par rapport à l'intérêt général et/ou à l'utilité publique, la conformité de l'attribution, et, sur le dispositif de contrôle interne, ainsi que sur l'adéquation des subventions par rapport aux objectifs fixés. Le rapport a mis en évidence de nombreuses lacunes et anomalies se rapportant, principalement, à l'inobservation des critères d'octroi des subventions et à l'absence de suivi et de contrôle de leur utilisation par les instances donatrices. En effet, le document dénonce « l'absence d'un cahier des charges et d'un contrat programme suffisamment précis, permettant de s'assurer de l'utilisation conforme des subventions publiques par rapport aux missions d'intérêt général». Pis encore,, le rapport met en exergue l'octroi de subventions dans des conditions ne garantissant pas une grande transparence. Le document cite, notamment «l'absence d'appel à candidature pour la formulation des demandes de subventions, l'absence de délibérations des organes habilités, APW et APC», et un défaut d'une comptabilité transparente des associations bénéficiaires.
Par ailleurs, le rapport pointe du doigt le «je-m'en-foutisme» de certaines collectivités locales dont le concept de «contrôle» demeure un «voeu pieu. Laxisme ou complicité? D'autant, souligne le rapport, que certaines associations ont servi d'intermédiaires pour abriter des sommes, dans leurs comptes, qui seront par la suite dépensées, anormalement, par décision administrative ou transférées à d'autres associations qui n'ouvrent pas droit.
Pourtant le concept est connu: qui finance, contrôle. Et dire que tout un arsenal juridique a été mis en place en vue d'encadrer l'octroi des subventions publiques et d'assurer le suivi de leur emploi. Quel contrôle effectuer, lorsque le rapport révèle que le dossier de demande de la subvention n'est pas, toujours, conforme au programme d'activités, proposé par l'association? Ce qui entache, à l'avance, la crédibilité de l'opération d'attribution des subventions. De ce fait,, il est temps de donner un « coup de pied» dans la fourmilière, en passant au crible toutes les associations à caractère national ou local. 

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