L'Expression

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Campagne oléicole

Faibles rendements à Béjaïa

L'olivier étant avare cette année, la collecte n'a pas duré longtemps

Après avoir renoué avec l'ambiance d'une période riche en valeurs et autres enseignements sur les us et coutumes locaux, les champs se vident chaque jour plus dans les régions des hauteurs de la vallée de la Soummam. L'olivier étant avare cette année, la collecte n'a pas duré longtemps. Aidés par les journées ensoleillées du début du mois de novembre, les paysans et les petits propriétaires n'ont pas eu beaucoup de peine à cueillir leurs olives en quelques jours. « Il ne m'a fallu que deux week-ends pour ramasser mes olives», soutient Djamel un jeune du village Ait Mahiou qui réside à Alger, mais qui ne rate jamais l'événement annuel. « Les années passées, cela me prenait pas moins de quatre week-ends», précise-t-il comme pour signifier la faiblesse du rendement cette année. Comme chaque année, la récolte des olives débute à partir du mois de novembre dans la région de Béjaïa. Un événement lié, selon les régions, au degré de maturité des olives. L'olive doit passer de la couleur verte au dernier stade de pigmentation, le noir. Autrement sa récolte est interdite. «Chez nous, la saison des olives reste codifiée. Il y avait des règles, des calendriers à respecter...on n'a jamais commencé le ramassage des olives en octobre, mais dans certains villages, cette tradition est perdue, les gens ramassent leurs olives sans aucun respect pour le cycle de maturité!» indique encore Djamel. La campagne commence en même temps pour tout le monde. Dans les villages, ce sont les comités qui se chargent d'annoncer le coup d'envoi. Tout contrevenant à la règle est puni par une amende à verser à la caisse du village. Avec plus de 50.000 oliviers, la wilaya de Béjaïa produit ces dernières années un quart de la production nationale d'huile d'olive. Vieillies, rabougries, touchées par les incendies, mal entretenues, beaucoup d'oliveraies dépérissent sous les yeux de leurs propriétaires. Qu'à cela ne tienne! Béjaïa garde sa position de leader national. À la faveur du retour du soleil, qui coïncide avec les vacances scolaires, des familles entières, femmes, hommes et enfants sont dans les champs. On s'attelle à la récolte de la moindre olive tombée des oliviers. Il faut faire vite. Le temps risque de se gâter. Alors que le gaulage se fait par les hommes, les femmes et enfants s'occupent du ramassage et de la cueillette lorsque certaines branches des oliviers sont à portée de la main. Avant le coucher du soleil, les olives sont emballées dans des sacs, puis transportées aux domiciles à dos d'âne ou par voiture pour y être stockées jusqu'à la fin de la récolte. Ce n'est qu'après que l'on commence à penser à la trituration. À chacun son choix. Certains préfèrent les huileries traditionnelles, qui, dit-on, donnent de l'huile plus dense et d'une haute qualité, d'autres choisissent le système d'huileries modernes. Mais le souci de maintenir intactes toutes les vitamines et substances définissant le goût de l'huile d'olive reste une préoccupation. D'année en année, le rendement s'affaiblit tout comme les oliviers mal entretenus. «Un découlement logique», estime ce paysan dont la production familiale ne cesse de s'effondrer au fil du temps. Il le reconnaît lui-même. Depuis qu'il a perdu la force de travailler ses terres et que ses enfants sont pris par d'autres activités, il assiste impuissant à la déperdition de ses oliviers qui périssent et lorsque les incendies et les broussailles s'ajoutent, le mal s'aggrave, rendant l'olive rare et par voie de conséquence l'huile aussi. Cette année encore la sécheresse a fait des siennes. Mal arrosé, l'olivier a été avare. Centaines olives sont asséchées sur les branches. Une récolte médiocre en somme, générée par les conditions climatiques défavorables.

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