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Management des transports

Du pain sur la planche pour Sayoud

Le management du transport doit s’aligner sur les normes internationales.

Le gouvernement Larbaoui II est face à des défis réels et sérieux qui exigent une sacrée dose de renouveau et de rigueur dans la gestion des grands dossiers du moment. Dans ce volet précis, le transport constitue une véritable gageure pour le gouvernement et particulièrement, pour le nouveau locataire du siège ministériel. Dans ce contexte, Saïd Sayoud a du pain sur la planche.
En effet, le secteur est en proie, depuis quelques années déjà, à des problématiques majeures mettant l'économie du pays face à des défis importants. Une mise à niveau du secteur est, donc, indispensable et urgente. Tous les segments de transports sont concernés par cette indispensable mue, qui doit se traduire par des changements, des mesures radicales et des actions concrètes sur le terrain. Dans la perspective des grands agrégats dégagés pour cette deuxième mandature, le secteur du transport est appelé à jouer un rôle prépondérant, en proposant un accompagnement adapté à l'économie nationale. Dans ce registre, autant le transport routier, aérien, par rail que celui maritime sont appelés à effectuer la mue nécessaire. Le management du transport doit s'aligner aux normes internationales, pour ce qui est de la gestion portuaire en vue de redynamiser le commerce extérieur. Il est impératif également d'améliorer la gestion du transport aérien sur la base des nouvelles approches mondiales d'usage.
Mobilité urbaine et congestion
Pour ce qui est du transport routier et logistiques y afférentes, il est indispensable de revoir de fond en comble les approches désuètes et de redéfinir de nouvelles perspectives. Une feuille de route assez corsée, certes, mais qui n'est pas impossible à honorer, étant donné les moyens humains, matériels et financiers dont dispose le secteur. Une feuille de route qui n'est pas, non plus, sans rappeler aux responsables du secteur l'indispensable rigueur et efficacité qui doivent prévaloir avant toute autre considération. L'un des grands chantiers sur lesquels est attendu le nouveau ministre des Transports, Said Sayoud, est sans doute celui qui a trait à la résolution des problématiques des transports urbains et la décongestion automobile. Certes, ils sont plusieurs secteurs à en être responsables. Néanmoins, le secteur des transports détient la part du lion dans la résolution de ce dossier. La nouvelle stratégie à échafauder doit prendre en charge certains aspects vitaux, visant à accroître l'intérêt des transports urbains et leur utilité. Apporter confort et rigueur dans le transport des voyageurs et des marchandises, telle est la priorité du ministre dans ce segment important des transports. Réconcilier les Algériens avec leurs transports est également l'autre gageure à laquelle devra s'atteler le nouveau ministre, en prenant en ligne de mire plusieurs aspects d'importance. L'amélioration des conditions de mobilité des citoyens, partout dans le pays, figure en pôle position dans les préoccupations de Tebboune, faut-t-il le souligner. La congestion des grandes villes qui suffoquent sous le poids excédentaire d'un parc en accroissement continu et l'absence d'alternatives efficaces constituent également des défis réels pour le nouveau patron des Transports dans le pays. Pour les grands centres urbains, tels que la capitale, il est impératif de concourir à la résolution des grandes problématiques du moment, à savoir la congestion insupportable de la circulation automobile dans nombre de zones urbaines. Un point qui constitue une véritable tragédie pour les usagers des transports et des véhicules privés, obligés de patienter des heures durant pour pouvoir rallier lieux de travail ou domiciles.
Révision du cahier des charges
Sur ce registre, plusieurs facteurs entrent en interaction, rendant la situation insupportable pour les usagers des transports, tous types confondus. A priori, l'un des points fondamentaux dans ce cadre, c'est la régulation des missions et opérations des différents intervenants du secteur.
En effet, parmi les autres points importants de la feuille de route du nouveau ministre des Transports, le révision des cahiers des charges des transporteurs privés. Une approche impérative en vue d'une meilleure réglementation de ce partenaire indispensable dans la chaîne d'intervention globale du secteur des transports.
La redéfinition des transports urbains, la réhabilitation des différents métiers de transports, tels les chauffeurs de taxi, les chauffeurs de bus en urbain, suburbain et les longues distances, etc. devraient figurer parmi les grandes priorités du secteur.
La prise en charge des doléances des transporteurs privés et la réorganisation de ce segment, à travers des solutions innovantes, devrait apporter une meilleure fluidité et rigueur.
Dans ce cadre, la stratégie de travail du nouveau ministre doit se baser sur une série de mesures visant à revitaliser, en priorité, les directions transversales qui sont devenues, au fil des années, de véritables structures fantomatiques sans prises sur le réel. Repenser le rôle des directions transversales, redéfinir leurs champs d'intervention et recadrer leurs missions essentielles en vue de réguler un secteur totalement submergé par la multiplication des difficultés et des failles ostentatoires.
Les énergies jeunes novatrices doivent entrer en action dans ce secteur en vue d'apporter une certaine dose de changement graduel et une modernisation des procédés de management, à travers l'introduction de la numérisation, entre autres. Il est également impératif de songer à restructurer l'architecture organisationnelle et fonctionnelle du secteur, à commencer par les directions de wilayas des transports. L'instauration de contrats de performance à différents échelons de responsabilité, dont les cadres gestionnaires, permettra d'asseoir une meilleure efficacité dans le secteur.
Le nouveau ministre doit résoudre un certain nombre d'imbroglios pendants liés à l'émergence de nouveaux types de services, tels les taxis VTC, acronyme de Véhicule de tourisme avec chauffeur ou de Voiture de transport avec chauffeur. Ces derniers sont arrivés à s'imposer dans le décor, mais demeurent confrontés à des problèmes et difficultés de tous genres, notamment des démêlés récurrents avec les services de sécurité. Yango, Coursa, LeCab, Heetch, Yassir, Careem, inDrive et Otaxi sont autant de marques que les Algériens affectionnent et utilisent, surtout. Cela correspond à des postes d'emplois créés et des solutions adaptées à des profils citoyens, de plus en plus nombreux. Un autre dossier où Sayoud est attendu.
Il est évident que le secteur doit développer davantage l'axe de l'inter-sectorialité, a priori, avec le département des Travaux publics et le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales où le plus gros du travail reste à faire. Une approche qui permettra au secteur de sortir de son autarcie et sa léthargie chronique. Le pays a développé, au cours de ces dernières années, une série de réalisations à travers la mise en service du métro d'Alger et l'entrée en service des rames de tramways dans nombre de wilayas du pays.
Soutenir les chemins de fer
Aujourd'hui, sous l'impulsion du président Tebboune, le chemin de fer semble prendre une nouvelle dimension, dans le sens d'une meilleure évolution et développement du réseau de ce moyen de transport. En plus du développement et rénovation du réseau de rail, le citoyen est agréablement surpris par des aérogares rénovées et ultramodernes. Un point positif à maintenir et à préserver davantage dans le futur.
Le secteur a également gagné en efficacité en développant des compétences nouvelles, telle la création d'usine d'assemblage de rames de tramways et de trains régionaux, type Coradia.
La Compagnie industrielle des transports algériens (Cital) est aujourd'hui en quête de nouvelles perspectives, à travers une diversification du cahier des charges, mais aussi un appui à l'export. Il est question aujourd'hui pour le secteur de trouver de nouveaux débouchés pour les différentes institutions, dont la Cital qui fait face à l'inconsistance du cahier des charges actuel. Avec de nouvelles perspectives à l'export, dans le continent et ailleurs, l'entreprise pourrait connaître un nouvel essor, conserver ses effectifs et fructifier son chiffre d'affaires.

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