L'Expression

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Il est tombé au champ d’honneur le 18 janvier 1955

Didouche Mourad l’intrépide

Il apportera sa flamme à un mouvement révolutionnaire exceptionnel qui deviendra une référence pour tous les peuples opprimés en quête de liberté.

«Si nous venons à mourir, défendez notre mémoire». C'est le précieux message posthume laissé en héritage par Didouche Mourad. Le moment est venu de s'en souvenir et de le perpétuer. L'Algérie célèbre, aujourd'hui le 68ème anniversaire de la disparition d'une des figures les plus attachantes de la révolution algérienne. Il est quasiment impossible d´aborder la révolution algérienne sans évoquer ce trait de caractère qui distinguait la personnalité de Didouche Mourad. Son nom est étroitement lié au Mouvement national algérien qui s'est forgé au rythme des farouches et des récurrentes résistances à l'occupant français. Des vagues successives qui ont jalonné, durant plus d'un siècle, une Algérie colonisée, martyrisée. L'option d´une Algérie indépendante a été soigneusement entretenue. C´est la stratégie à mettre en oeuvre pour y parvenir qui s´est, par contre, retrouvée souvent en débat. Il fallait trancher.
Ce sera la lutte armée. Il ne sera désormais plus question que d'indépendance. Jusqu' à en mourir. Didouche Mourad et ses cinq compagnons (Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M'hidi, Mostefa Ben Boulaïd, Rabah Bitat et Krim Belkacem), six chefs historiques du Front de Libération nationale, décideront du déclenchement de la lutte armée le 1er Novembre 1954 et vont défier l´une des armées les plus puissantes du monde, avec sa pléiade de généraux. (Bigeard, Salan et Aussaresses). Tous les damnés de la terre s'en sont inspirés. L´Afrique et ses hommes à la peau d´ébène se sont affranchis du système colonial. Patrice Lumumba et, plus proche de nous, Nelson Mandela, ont porté la lutte au coeur d´un système ségrégationniste infâme dénommé apartheid. Une audace, un enthousiasme puisé à la mamelle d'une révolution remarquable et d'une de ses figures emblématiques: Didouche Mourad qui tombera au champ d'honneur, les armes à la main, le 18 janvier 1955.
La révolution n'avait pas encore trois mois. Didouche avait à peine 27 ans. Issu d'une famille kabyle du village Iveskriyen dans la wilaya de Tizi Ouzou, Il est né le 13 juillet 1927 à Alger, dans le quartier d'El Mouradia (ex-La Redoute). Il y fera ses études primaires et le cycle moyen, puis entra au lycée technique du Ruisseau, à Alger. Il travaillera ensuite comme cheminot à la gare d'Alger et milite à la CGT; il est nommé responsable des quartiers de la Redoute, de Clos Salembier, El Madania actuellement et de Birmandreïs rebaptisé Bir Mourad Rais. En 1947, il organise les élections municipales dans son secteur et se rend également en Oranie afin d'organiser la campagne pour les élections à l'Assemblée algérienne.
Pris dans une rafle, il réussit à s'enfuir du tribunal. Il participera à la création de l'OS, l'Organisation spéciale, branche militaire du MTLD, Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, fondée officiellement le 15 février 1947, dont il sera un des membres les plus actifs. En1950, la police démantèle une grande partie de cette organisation. 130 personnes sont arrêtées. Le rôle de Didouche est étalé au grand jour, mais il échappe à la capture. Il est jugé par contumace et condamné à 10 ans de prison. En 1952, avec Mostefa Ben Boulaïd, il constitue à Alger avec Debbih Cherif, un noyau clandestin dont la mission est la fabrication de bombes ainsi que la récupération des armes laissées en Algérie par les troupes américaines lors, de la Seconde Guerre mondiale, en prévision du déclenchement de la «révolution. Il sera membre des «22» du CRUA (le Comité révolutionnaire d'unité et d'action) fondé le 23 mars 1954.
Didouche Mourad fait partie du premier «Conseil de la révolution», composé de six membres dont cinq (Larbi Ben M'hidi, Mostefa Ben Boulaïd, Rabah Bitat et Krim Belkacem) sont responsables d'une zone, excepté Mohamed Boudiaf. Il est désigné à la tête de la zone 2 (Constantinois «Wilaya II» à partir du congrès de la Soummam en 1956). Il est l'un des rédacteurs de la Déclaration du 1er Novembre 1954, diffusée dans la nuit du 31 octobre au 1er Novembre. Il mourra les armes à la main le 18 janvier 1955 durant la bataille du douar Souadek, à Comdé-Smendou, près de Constantine. Il est le premier chef historique, responsable de wilaya, à tomber au combat. 

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