Conseil de gouvernement
Didié à la lutte contre le cancer
Le plan anticancer 2023-2030 renferme des dysfonctionnements conséquents, notamment dans la disponibilité des médicaments d’oncologie.

Constituant l'une des priorités du secteur de la santé, la prise en charge des malades atteints de cancer a, en dépit des améliorations enregistrées ces dernières années, besoin de se renforcer pour éradiquer les dysfonctionnements et les failles qui subsistent. C'est dans cette optique que la politique nationale de lutte contre le cancer et les moyens de prévention de cette maladie a été évoquée, mercredi, lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, selon un communiqué des services du Premier ministère. Il faut dire que devant cette maladie qui continue de prendre une ampleur alarmante, le plan anticancer 2023-2030, qui se base, essentiellement, sur la prévention et le dépistage, renferme des dysfonctionnements conséquents, notamment en matière de prise de rendez- vous pour les séances de radiothérapie et dans la disponibilité des médicaments d'oncologie. Une situation qui a tendance à s'aggraver chaque année. Les chiffres sont on ne peut plus éloquents avec près de 25 000 nouveaux cas recensés en 2022, à leur tête le cancer du sein pour les femmes, suivi du cancer colorectal, tandis que les cancers des poumons, de la prostate et de l'estomac sont les plus répandus chez les hommes. Il va sans dire que la prévention et l'instauration d'une vraie culture de dépistage demeurent les axes les plus importants de la lutte contre cette maladie, il n'en demeure pas moins cependant, que l'urgence reste dans la recherche de solutions rapides afin de répondre aux attentes des patients. Ces dernières s'articulent autour de la nécessité de mettre en place de nouveaux systèmes d'accueil, d'accompagnement, de transport, pour les malades, auxquels s'ajoute l'impératif d'établir une cartographie sur la base de la décentralisation des centres de soins, de façon à réduire les délais et d'augmenter les moyens et les capacités de prise en charge. C'est de ce point de vue qu'apparaît l'impératif de distinguer entre deux actions centrales, en l'occurrence la sensibilisation et la prévention, et la réorganisation des services. La première étant une action qui s'inscrit dans le temps, alors que la deuxième se présente comme une solution d'appoint destinée à mettre fin aux facteurs aggravant de la maladie. À ce titre, il a été fait état de l'ensemble des moyens mis à disposition par l'Etat pour «améliorer la prise en charge des patients atteints de cette maladie.