Algérie-Otan
Dialogue autour de l’énergie
La sécurité énergétique est devenue aujourd’hui une préoccupation majeure pour tant del pays.
Sur le principe de coopération et d’adhésion au dialogue méditerranéen, les relations entre l’Algérie et l’Otan connaissent un rythme d’échange essentiellement marqué par sa participation aux différentes manifestations de l’Assemblée parlementaire de l’Otan, en sa qualité de « partenaire régional et membre méditerranéen associé » C’est dans ce cadre que le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a reçu, lundi à Alger, une délégation parlementaire conjointe de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique du nord (AP-Otan), en visite en Algérie dans le cadre de la coopération avec le Parlement algérien. Il faut dire que cette Assemblée poursuit une évolution constante de ces actions dans la région, à l’image de la création du Groupe spécial Méditerranée et Moyen-Orient de l’Assemblée, qui représente depuis 1996, un rapprochement avec les Parlements des pays de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (Mena) pour les questions de politique, d’économie, de société et de sécurité. L’une de ces missions principales réside dans la collecte des informations et des développements des coopérations au sein du Bassin méditerranéen, et en Europe pour étayer ces rapports et ces évaluations.
Ce qui renseigne sur la motivation de cette visite qui intervient dans une phase du développement économique et sociale inédite, en Algérie dûment appuyée par des résultats d’exercice indiscutables et, notamment par des perspectives de déploiement et de positionnement stratégiques sur la scène économique internationale. Autrement dit, le volume grandissant de projets structurants, notamment dans le domaine énergétique, qui vise à impacter le marché international et européen avec de nouvelles données, n’a pas manqué de renforcer le rang de l’Algérie en tant qu’acteur à part entière dans les développements stratégiques. Une position qui s’est renforcée ces dernières années, à travers l’ouverture de plusieurs fronts économiques, qui visent à faire de l’Algérie l’un des fournisseurs attitrés de l’Europe en gaz et en électricité à l’image du projet et le gazoduc Transsaharien (TSGP), celui du gazoduc d’hydrogène SoutH2 Corridor, qui reliera l’Algérie à l’Allemagne via l’Italie et l’Autriche. A ce titre l’Algérie qui se présente comme une force énergétique susceptible d’influer sur le marché régionale et internationale, suscite à plus d’un titre, l’intérêt des grandes institutions européennes et internationales. Son évolution fulgurante dans le domaine économique, sociale et politique a largement contribué à changer la donne sur l’établissement des relations bilatérales et économiques, avec l’ensemble des partenaires. Ce qui implique une gestion efficiente du volet sécuritaire, pour permettre à ces réalisations de se développer dans les conditions optimales. A ce titre, le ministre a tenu à expliquer que « la sécurité énergétique est devenue aujourd’hui une préoccupation majeure tant pour les pays producteurs que pour les pays consommateurs, en raison des défis liés à la croissance économique, aux situations géopolitiques, à la complexité des flux de transit, aux fluctuations des prix et aux dimensions de l’offre et de la demande, faisant de la sécurité énergétique un enjeu central des relations internationales ». Il est clair qu’en plus de son importance en tant qu’argument économique, la sécurité énergétique demeure un atout de taille en matière de négociation, et d’établissement de partenariats. Il va sans dire que sur cet aspect, l’Algérie est dotée de systèmes de défense efficients qui ont de tout temps contribué efficacement à accompagner l’économie nationale dans son développement.
Auss, le ministre est revenu sur l’importance qu’accorde l’ Etat à ce volet, précisant que « des mesures de sécurité et de contrôle ont été mises en place dans le cadre d’un plan global visant à sécuriser et protéger les infrastructures énergétiques, s’appuyant sur une coordination entre les forces de sécurité publiques et les unités de l’Armée nationale populaire (ANP), garantissant ainsi une approche cohérente et renforcée face aux menaces potentielles ».