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Réalisation des projets structurants à Béjaïa

Des retards qui font mal

La wilaya de Béjaïa n'a jamais été le parent pauvre des dotations publiques. Ce qui manque le plus, dans cette wilaya, c'est la réalisation, qui demeure à la traîne.

Les exemples en la matière sont légion. La pénétrante autoroutière qui devra relier le port de Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest est, à elle seule, assez illustrative en la matière. Ce méga projet aura survécu à quatre walis, qui l’ont visité à plusieurs reprises sur fond d’instructions pratiquement identiques, sans que la cadence de réalisation prenne sérieusement de l’allure. Lancé en 2013, pour un délai de 30 mois, ce projet aurait été livré en 2016 si les délais avaient été respectés. Mais le cumul des retards, qui s’établit présentement à près de 6 ans, a fait que le taux d’avancement n’a pas encore franchi la barre des 80%, taux arrêté lors de la dernière visite effectuée par le nouveau wali. Sachant que la plus grande partie qui reste à réaliser, est la section PK11 (Oued Ghir) et PK00, (port de Béjaïa), qui s’étend sur un terrain inondable, se caractérisant par le phénomène de tassement du sol, il faudra compter encore quelques années pour la livraison totale du projet. La décision, prise en juin dernier, de parachever le tronçon de l’autoroute Est-Ouest sur l’axe de la wilaya de Béjaïa, qui ne pourra que rendre plus fluide la circulation, au regard du trafic économique et commercial sur cet axe, a été ressentie comme une bouffée d’oxygène par les usagers et les opérateurs économiques, qui ont longtemps souffert des fermetures de routes et de la densité du trafic routier sur les RN 26 et 12, desservant la ville de Béjaïa et son port,
vers Alger et Tizi Ouzou. L’importance de la livraison de ce projet dans les plus brefs délais trouve sa raison d’être dans la prochaine exploitation de la mine de zinc de Tala Hamza (Amizour) et la relance de l’activité du port de Béjaïa, 2e au niveau national. Il en est de même pour les opérateurs économiques installés au niveau des zones industrielles d’El Kseur et de Taharacht
Le nouveau chef de l’exécutif s’est déplacé pour s’enquérir de la situation de l’avancement des travaux. Ils sont au point mort. Et comme le temps presse, des instructions ont été données aux responsables des entreprises Crcc et Sapta, afin de renforcer leurs chantiers en moyens humains et matériels. La même instruction avait déjà été donnée par les walis précédents. Le constat est là. Sur
23 ouvrages d’art prévus entre le PK 12 et le PK 48, 14 ouvrages sont achevés et 9 sont en cours. Le nouveau chef de l’exécutif a insisté sur la livraison, avant le 1er Novembre, du tronçon Takrietz-El Maten. Un vœu pieux si on considère ce qu’il reste à faire. Le méga projet de la pénétrante autoroutière de Béjaïa n’est pas le seul à accumuler du retard. Le pôle urbain d’Ighzer Ouzarif, avec les 16000 unités d’habitations tous types confondus, est livré, lui aussi, en partie après un énorme retard avec des insuffisances qui le rendent, pour l’instant, inhabitable. Le dédoublement de la voie ferrée Béjaïa-Béni Mansour, ceux des Routes nationales 26 et 09, dont les inscriptions remontent à plusieurs années, sont toujours à la traîne. Certains ne sont même pas encore lancés. Le caractère privé du foncier et les lenteurs bureaucratiques, auxquels s’ajoute une représentation populaire qui se soucie peu du développement de la wilaya, ont fait que la région peine à prendre son envol, qui reste pourtant l’impératif de l’heure compte tenu de la crise économique conjoncturelle.

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