L'Expression

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Tizi Ouzou

Des marchés dépourvus de transport

Ces places sont injoignables pour les citoyens sans vehicules

Plusieurs marchés situés dans la périphérie de la ville de Tizi Ouzou, l'affluence est considérablement limitée à cause de l'absence de véhicules de transport de voyageurs reliant ces places marchandes aux gares intermédiaires, elles, également situées à la périphérie de la même ville, chef-lieu de wilaya. Le manque flagrant de liaison de transport vers ces marchés n'est cependant pas uniquement signalé à ces endroits précis mais dans de nombreuses communes. Les citoyens abordés déplorent cette absence de vision globale et pluridisciplinaire dans la conception des projets et de l'organisation de la vie de la cité. Aussi, nous avons fait plusieurs marchés dont celui de gros situé sur la rocade Sud, tronçon de la RN12 de déviation de la ville de Tizi Ouzou par le Sud. Ce marché de gros, également utilisé comme marché à bestiaux le vendredi, pose un sérieux problème aux citoyens. «Il paraît que pour aller au marché, il faut avoir une voiture. Sinon, comment voulez-vous arriver à pied à cet endroit désert» s'interroge ironiquement un homme à la cinquantaine. En effet, nous avons cherché un moyen de transport pour venir à ce marché, mais on n'en a trouvé aucun dans les environs. «Pour trouver un transport, il faut aller à pied vers le Pont de Bougie où à la gare intermédiaire de Timizart Loghbar. Les deux stations sont à près de cinq kilomètres», nous renseigne un autre citoyen qui disait faire ce trajet à pied chaque vendredi.
Alors, nous sommes allés à pied à Timizart Loghbar. Sur les lieux, bon nombre de personnes, généralement âgées attendent à l'extérieur de la gare routière. «Nous faisons de l'autostop pour aller au marché. Il n'y a, comme vous le voyez, pas de transport à l'exception des clandestins et des transporteurs qui dévient de leur lignes respectives mais qui exercent des tarifs exagérés», explique notre interlocuteur. «Jadis, on allait au marché à dos d'âne et de mulet. C'était un temps béni. Maintenant, plus de mulet et pas encore de transport. L'état doit instaurer d'autres règles pour occuper un poste de responsabilité et pour le transport, il faut vivre au moins une année sans véhicule pour prétendre occuper un emploi dans le secteur», affirme, ironique, un jeune qui signale le même problème au niveau du marché de véhicules situé à la lisière les communes de Tizi Ouzou, Makouda et Sidi Naâmane. Dans cette configuration, il est quasiment impossible de s'y rendre à pied.
«Pour aller au marché de véhicules, il faut avoir une voiture ou attendre le transport reliant la ville de Tizi Ouzou à Tigzirt ou Attouche et Mizrana. Quoi qu'il arrive, ce n'est pas une bonne affaire, car les deux lignes ont comme point de départ, la gare de Boukhalfa, situé près de la ville de Draâ Ben Khedda. «De toute façon, je n'aime pas aller sur les marchés. Je ne vois vraiment pas leur utilité, maintenant que tout peut être livré à le domicile», répond un jeune que nous avons abordé au niveau de la station de Boukhalfa. Ce dernier considère que les marchés sont une tradition dépassée par le temps. En fait, le problème en question ne se pose pas uniquement pour le secteur des transports. Plusieurs intervenants sont impliqués dans ce domaine, à l'instar de la direction du commerce. Décider de l'implantation d'un marché n'est objectivement, pas une question de géographie, mais surtout de sociologie. La gestion de la cité est pluridisciplinaire, car tout est lié. La liaison vers les marchés est un exemple parfait de cette nécessité.

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