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Bouira

Des accidents de la route au quotidien

De par sa situation géographique, elle relie l'ensemble des wilayas de l'Est, du Sud et de l'Ouest...

La wilaya de Bouira est connue pour l'élévation des taux des accidents tout au long de l'année. Pour ne citer que les accidents enregistrés par la Protection civile durant ce long week-end de l'Aïd El Fitr, il est question de pas moins de 88 personnes blessées et de quatre morts, signale le lieutenant Youcef Abdat, le chargé de communication de la protection civile. C'est le bilan de 40 accidents de la circulation en à peine quatre jours, au niveau du réseau routier de la wilaya. Les plus dangereux étaient survenus le jour même de l'Aïd. Le premier l'était au niveau de la route nationale numéro 30 reliant la wilaya de Bouira à la wilaya de Tizi-Ouzou, aux environs de 19 h 30 minutes. C'est une Route de montagne qui traverse le Djurdjura, étroite et essentiellement constituée de virages; c'est une route dangereuse. D'ailleurs l'accident était dû au dérapage d'un véhicule tourisme directement dans un ravin lequel ne s'est arrêté que 600 mètres plus bas. L'opération de secours était tellement délicate qu'elle a nécessité l'intervention, en plus des agents de la Protection civile assistés de leurs collègues de l'équipe Grimp de Tikdjda, la participation des éléments de l'ANP, de la Gendarmerie nationale et même de quelques citoyens volontaires. Le bilan était lourd: deux personnes décédées sur place et une troisième victime grièvement blessée. Le deuxième, le jour même, plus tard dans la nuit, sur l'autoroute Est-Ouest, au niveau de Tiliwin. Cet accident a causé la mort d'un jeune homme de 27 ans et a fait sept personnes blessées. Le réseau routier de Bouira possède effectivement certains points noirs, connus pour leur dangerosité. Certes, parfois le Code de la route est bafoué par les conducteurs, l'on assiste alors à plusieurs accidents dont les causes sont l'excès de vitesse, les défaillances techniques et autres facteurs relevant de la responsabilité des chauffeurs, mais parfois également l'état des routes constitue la cause principale des accidents de la circulation. On cite entre autres, l'existence des routes contenant des trous et des bosses de goudron, aussi le manque, parfois, de signalisation et l'absence du traçage des chaussées, sont autant des facteurs à prendre en considération.
D'ailleurs, concernant cette route nationale numéro 30, nous avons tenté de connaître les raisons pour lesquelles elle n'est toujours pas convenablement sécurisée. Nous avons sollicité le subdivisionnaire des travaux publics de la daïra de M'Chédallah, Nadir Khaber. En effet, nous apprend-il, les services des travaux publics ont tenté des réparations au niveau de cette route, notamment sur un axe précis aux environs du tunnel, plus bas que le col de Tizi Nkouilal. C'est en 1995 que la DTP a engagé une entreprise pour placer des glissières en béton, tout au long de la zone à risques. Cependant, techniquement parlant, l'entreprise n'a pu effectuer ses travaux à cause de l'étroitesse de la chaussée; «les engins ne pouvaient faire aucune manoeuvre», explique-t-il. Le même responsable, par ailleurs, est revenu sur d'autres tentatives effectuées par les services de la DTP en vue d'éviter que les véhicules ne dégringolent dans le ravin. Il cite, entre autres, le projet de glissières métalliques. Toutefois, la solution n'a pu être trouvée tout le long de la zone à risques, «l'étroitesse de la chaussée et l'absence d'accotements ont rendu impossible l'installation de la glissière au niveau de quelques endroits dangereux», fait-il savoir. En 2019, le même responsable a parlé d'une autre tentative de sécurisation de cet axe mortel. Il s'agissait de mettre des gambillons au bord de cette route surélevée à environ 40 centimètres et également des glissières de sécurité faites de balises espacées afin d'éviter l'enneigement et de permettre le déneigement durant l'hiver. Il est impératif de prendre en considération cette Route nationale numéro 30, en effet elle est très fréquentée et permet la communication rapide entre les deux wilayas, Bouira et Tizi-Ouzou. À Bouira également, sur la Route nationale menant au Sud via Sour El Ghozlane, se trouve un tronçon routier dangereux appelé Elkhert. C'est une descente constituée de plusieurs virages parfois trop étroits. Là, la majorité des accidents sont fatals, en effet, cette route est très fréquentée, notamment par les poids lourds. Le manque de visibilité, les freins qui lâchent et les dépassements dangereux sont autant de risques à l'origine de drames fréquents. 

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