L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Mariages célébrés en grande pompe, plages prises d'assaut et gestes barrières ignorés

Criminels et inconscients

Parallèlement à ces relâchements, des citoyens donnent l'exemple en dénonçant l'incivisme de leurs compatriotes ou en entrant en confinement volontaire. Le vrai sens de la citoyenneté...

Inadmissible! En plein «pic» épidémique, les mariages continuent en toute impunité. Les tourtereaux ne se cachent même plus pour transgresser cet interdit! Vendredi dernier, quelques minutes après la prière d' «El Djoumouaâ», youyous, klaxons et jeu pyrotechniques fusaient dans de nombreux quartiers du pays. Les cortèges ont, eux, sillonné «fièrement» les routes et autoroutes avec des grosses cylindrées aux belles décorations florales. Ils n'ont, à aucun moment, été inquiétés! Des scènes surréalistes, en cette période de pandémie, qui ont choqué bon nombre de citoyens. Ils les ont dénoncées à travers les réseaux sociaux. Comme ce médecin qui loue un étage de villa, composé de trois appartements. «En rentrant de ma garde, j'étais surpris de voir des dizaines d'hommes rassemblés dans la cour de la maison. Au début, je pensais qu'il s'agissait d'un enterrement», écrit-il sur un groupe Facebook. «Finalement, c'était le mariage du fils du voisin d'en bas. Avec la fermeture des salles des fêtes, il a choisi de le célébrer dans les parties communes de la maison que l'on loue», peste- t-il. Il indique avoir essayé de parler à son «cher» voisin, en vain. «Il a répondu qu'il était libre de faire ce qu'il voulait et qu'il avait pris toutes les mesures nécessaires contre le virus. Lui et ses invités étaient sans masques!», se désole-t-il. Dégoûté, ce professionnel imagine déjà la suite des évènements. «Dans une semaine, il viendra supplier pour une place à l'hôpital. Que vais-je lui répondre?», poursuit-il avec une grande colère. Ce «coup de gueule» n'est pas un acte isolé. Des riverains de quartiers résidentiels ont «cafardé» du fait que certains de leurs voisins aient transformé leurs villas en salles des fêtes clandestines. Cela, alors que d'autres ont signalé que certains de ces lieux de banquets continuent à travailler sous une totale impunité. Comment peut-ton être aussi inconscient? Où sont les autorités? Surtout que toutes les mesures sanitaires décidées lors du dernier Conseil des ministres sont «timidement» appliquées, à l'image de la fermeture des plages. Beaucoup ont été prises d'assaut par les estivants. La plage de Surcouf, à Ain Taya (banlieue est d'Alger) était pleine à craquer. Il y avait même plus de monde que d'habitude.
A Aïn Benian, Boumerdes, Ténès..., c'était le même constat. Dans certaines d'entre elles, les services de sécurité ont fini par les vider mais c'était sans compter sur la «détermination» de ces vacanciers. Ils revenaient une fois que les gendarmes quittaient les lieus. Le jeu du chat et de la souris. Pourtant, on n'est pas dans un jeu! La situation est dramatique. Les gens meurent à la pelle! Les hôpitaux continuent à se remplir, l'oxygène se fait de plus en plus rare. Les choses risquent de très vite dégénérer. Une prise de conscience collective est nécessaire pour couper la chaîne de transmission de la Covid-19. Les personnes qui ne respectent pas les gestes barrières, ne portent pas de masques doivent être isolées. On doit faire preuve de citoyenneté en dénonçant aux services de sécurité tout type de regroupement. Comme cela a été le cas à Tébessa (est du pays). 15 femmes ont été arrêtées dans un hammam par la police nationale. Elles y étaient regroupées et préparaient une fête de mariage. Des habitants des alentours de ce hammam ont signalé ce «crime». Les forces de l'ordre sont vite intervenues. Des poursuites judiciaires ont été lancées à l'encontre des contrevenantes, avec la fermeture immédiate du hammam dont la propriétaire est une femme âgée de 50 ans. Un bel exemple de civisme de la part de ceux qui ont dénoncé cette transgression des mesures sanitaires décidées par l'État.
Ils montrent la voie à leurs concitoyens comme l'ont fait des villageois des zones rurales. Ils sont entrés en confinement total et volontaire durant au moins 15 jours. Cela avait commencé dans la daïra de Boghni (sud de la wilaya de Tizi-Ouzou), le 22 juillet dernier. Elle a vite fait des émules, puisque beaucoup d'autres communes du pays ont décidé de faire de même. Pour dire que la solution passe d'abord par nous. On est tous responsables et seul notre conscience peut nous sauver...

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours