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Ouadjaout rencontre, aujourd’hui, les syndicats

Comment éviter le naufrage de l’école?

Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, entamera dès aujourd’hui, une série de rencontres avec les représentants de plusieurs syndicats du secteur. Une reprise de contact plus que jamais nécessaire.

La sonnette d'alarme est tirée, avant le début des examens de fin d'année des trois cycles de l'enseignement. Il y a un caillou dans la machine de l'éducation. La grève «anarchique» qui secoue le secteur en Oranie, depuis un mois, a atteint la capitale. Le débrayage provoque une paralysie partielle dans certains établissements scolaires, et totale dans d'autres. Le cas du CEM des frères Meddour, sis à Bab Ezzouar, à Alger, est frappant. Rien ne va plus dans ce collège. À l'intérieur des murs de cet établissement, une situation kafkaïenne, en termes de répartition des cours perdure depuis des semaines, à cause des enseignants grévistes. «Les élèves de ce CEM vivent au rythme des cours, dispensés de manière anarchique et selon l'humeur des enseignants», affirment les parents d'élèves qui se sont plaints à notre rédaction.
«Nos enfants se présentent le matin et ne savent pas s'ils ont cours ou non, comme ils ne savent pas quelles matières y seront dispensées», regrettent-ils
Une situation qui s'ajoute à l'activité pédagogique déjà perturbée par le plan exceptionnel adopté dans les trois cycles du secteur, en raison de la conjoncture sanitaire ayant, selon leurs termes, impacté l'assimilation des cours, par les élèves.
Ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer. Le sentiment de stress suite à ce débrayage qui, faut-il le noter intervient à la veille de l'examen officiel du BEM est revenu sur les lèvres des candidats concernés par cette épreuve.
Ceux-ci ont, en effet, commencé, hier, à retirer leurs convocations. La paralysie et l'anarchie qui touchent le CEM des frères Meddour, sis à Bab Ezzouar est semblable à celles de plusieurs autres établissements scolaires.
La grève perdure à Constantine, Khenchela, Oum El Bouaghi, Mila, Mostaganem, Aïn Témouchent, Souk Ahras et Tizi Ouzou.
Ce ne sont pas seulement les cours qui sont menacés. Les examens de fin d'année le sont aussi. Sur la même lancée de ce débrayage, les grévistes menacent de recourir à d'autres mesures pour faire aboutir leurs revendications. Comme cela n'a pas suffi, la contagion a également gagné les directeurs des établissements qui menacent eux aussi de bloquer le déroulement des examens. De ce fait, les épreuves du bac se trouvent menacées par un boycott. De l'avis du président de l'Association des parents d'élèves, Khaled Ahmed, ce choix «n'est pas innocent.» Notre interlocuteur a appelé les enseignants grévistes à faire preuve de sens des responsabilités envers les élèves. Il dira, dans ce sens, que «nous sommes avec les enseignants qui défendent leurs intérêts, mais celui de nos enfants passe avant tout».
Ahmed Khaled n'a pas manqué de dénoncer le mouvement de grève déclenché le 18 avril dernier à Oran. «C'est une grève anarchique et illégale», dira-t-il. Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Méziane Mériane, ne partage pas cet avis. «C'est au ministère de répondre favorablement aux doléances des enseignants», nous a-t-il déclaré. Cela avant d'ajouter qu‘«il faut se poser la question: Comment en est-on arrivé là?». Pour ce syndicaliste, il convient de solutionner les problèmes à la base. «Il ne faut pas attendre que ça dérape pour intervenir», suggère-t-il. Le ministre du secteur Mohamed Ouadjaout est, ainsi, face à une situation plus que préoccupante, mais le premier responsable du secteur semble être bien conscient des charges qui pèsent sur lui. La preuve en est, il compte, dès aujourd'hui, relancer le dialogue avec les partenaires sociaux. À quoi faut-il s'attendre? Les syndicats de l'éducation sont pessimistes. C'est le cas de Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). Celui-ci estime que «le ministre veut gagner du temps».
«Pourquoi ne pas organiser une seule rencontre puisque les revendications soulevées sont communes?», a-t-il estimé pour étayer ses propos. « De plus, nous allons encore perdre davantage de temps avec les histoires de commissions à installer, etc», a-t-il ajouté. «Il y a urgence et le feu couve», a-t-il averti.

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