Algérie-Belgique
Comment développer le partenariat
En 2023, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint le chiffre record de 2,7 milliards d’euros.
Les actions visant à donner un élan à la coopération algéro-belge tendent à se multiplier à Bruxelles et à Alger. La dernière action en date est le Forum économique algéro-belge, organisé jeudi par l'ambassade d'Algérie à Bruxelles en collaboration avec la Chambre de commerce arabo-belge-luxembourgeoise et la Chambre de commerce et des entrepreneurs de Bruxelles. L'événement a réuni plus d'une centaine d'entreprises belges et luxembourgeoises, selon les organisateurs.
Le Forum, qui s'inscrit dans le cadre des actions de la diplomatie économique algérienne, a porté essentiellement sur l'environnement des affaires et les opportunités d'investissement et de partenariat en Algérie, notamment dans les secteurs des start-up, du numérique et des énergies propres et renouvelables. L'événement économique a été animé par Sid Ali Zerrouki, DG d'Algeria Venture (A-Venture), start-up qui a axé son intervention sur l'écosystème des start-up et de l'innovation en Algérie, des modalités de leur financement et des perspectives prometteuses, qui se dessinent à l'international pour ce secteur. Mohamed El Amine Bencherif, ambassadeur d'Algérie en Belgique et au Grand-duché du Luxembourg, a rappelé à cette occasion, l'«excellence» des relations bilatérales, avec une balance commerciale favorable à l'Algérie, et ce à la lumière des engagements réalisés, au titre du programme du président Tebboune, de donner une impulsion à la dynamique économique du pays, notamment dans le secteur des start-up, du numérique et de l'innovation.
L'ambassadeur a souligné que l'Algérie nouvelle offre au monde des affaires, national et international, un climat sain, transparent et régulé qui permet l'épanouissement de l'entreprise productrice de richesses et d'emplois. Il a également évoqué les projets structurants qui ont été engagés, tels que l'exploitation des gisements de fer de Gara Djebilet, de phosphate de Djebel Onk et le lancement de la construction de grands projets d'infrastructures routières et ferroviaires.
Le volet économique de ce Forum a été ponctué par des rencontres B2B entre les participants, évoquant dans ce sillage les potentialités énergétiques de l'Algérie hors hydrocarbures, les programmes de leur développement pour les années à venir, ainsi que le nouveau cadre réglementaire et les procédures d'investissements.
Ce Forum succède à une autre activité algéro-belge, tenue la semaine passée à Alger. En effet, le Conseil d'affaires belgo-algérien (Caba) a organisé son premier grand événement d'information et de networking à destination des organisations patronales, des fédérations professionnelles et des relations d'affaires de ses membres en Algérie. Cet évènement a réuni plus de 60 personnes. Le Caba a été créé en 2023 sous les auspices de l'ambassade de Belgique en Algérie dans le but de promouvoir et de renforcer les relations commerciales, économiques, scientifiques et culturelles entre la Belgique et l'Algérie. Il vise également à faciliter les échanges, les partenariats et le développement des affaires entre les organisations professionnelles, les entrepreneurs, les entreprises et les institutions ayant des liens et des intérêts commerciaux et économiques en Algérie et en Belgique.
«D'après les chiffres de l'Agence belge pour le commerce extérieur, en 2023, les échanges commerciaux entre la Belgique et l'Algérie ont atteint le chiffre record de 2,7 milliards d'euros», a affirmé l'ambassadeur de Belgique en Algérie, Alain Leroy. Le diplomate a relevé que l'Algérie était le 53e client et le 35e fournisseur en importance de la Belgique, ajoutant que derrière ces chiffres encourageants se cachent des échanges composés en très grande partie d'exportations algériennes d'hydrocarbures et de leurs dérivés vers la Belgique. «Diversifier et faciliter les échanges commerciaux et les investissements doit
être une priorité. C'est l'objectif du Caba», a conclu le diplomate belge.