«espace euro-méditéranéen face à la migration»
Colloque international à Oran
l’implication de l’université dans la recherche des solutions durables au phénomène de la migration a été soulignée.
«En tant qu'institution de formation et de recherches scientifiques, l'Université doit contribuer aux efforts déployés à différents niveaux dans ses recherches, le but étant de trouver des solutions durables et intégrées à ce phénomène, la migration», a affirmé le Recteur de l'Université d'Oran 2 Mohamed-Benahmed, Dr Ahmed Chaalal.
Intervenant lors des travaux du Colloque international dont le thème a porté sur«L'espace euro-méditerranéen face aux défis de la migration: gouvernance, enjeux et perspectives», le même responsable, qui a souligné l'étendue mondiale du phénomène, a ajouté que «le problème concerne un grand nombre de pays dans le monde», préconisant «des études approfondies ou en formulant des recommandations».
Cette rencontre a servi de tribune pour l'ensemble des participants pour mettre en avant «l'implication nécessaire» de l'Université dans la contribution dans la recherche des solutions durables au phénomène de la migration.
Le consensus a été commun, les intervenants ont, en avançant des chiffres à l'appui, été unanimes pour dire que «cette problématique est mondiale et posée par tous les pays du globe».
La directrice du Laboratoire de recherche stratégies des populations et développement durable, relevant du département de démographie de la Faculté des sciences sociales de la même Université, Dr Assia Bekhtaoui, a, pour sa part, précisé que «ce Colloque scientifique international a retenu la migration comme thème central car elle (la migration, Ndlr) est devenue une problématique mondiale d'actualité, touchant directement la démographie, le principal domaine de spécialisation du département».
Le président du comité scientifique du colloque, le Dr Nadji Rahmania de l'Université de Lille a, de son côté, indiqué que «la migration reflète des dynamiques complexes et des transformations profondes». En se référant aux statistiques qu'il a avancées, le Dr Nadji Rahmania a souligné que «selon les statistiques des Nations unies, plus de 280 millions de personnes vivent dans un pays autre que leur pays d'origine».
«C'est un chiffre en constante augmentation», a-t-il expliqué, relevant que «ce phénomène affecte toutes les régions du monde», ajoutant que «les migrations humaines, qu'elles soient volontaires ou forcées, se sont étendues sur des siècles et sur tous les continents, façonnant et redéfinissant les sociétés, les cultures et les politiques». Et d'ajouter: «Aujourd'hui, dans un contexte mondial marqué par de multiples crises, les migrations ont acquis de nouvelles dimensions, ce qui exige une réflexion approfondie, collaborative et interdisciplinaire.»
Tenue à l'Université d'Oran pendant deux jours consécutifs, ce colloque scientifique a été organisé en coordination avec l'Unité de recherche sciences de l'homme pour les études philosophiques et sociales, le Laboratoire de recherche Moyens d'investigation et techniques de traitement des troubles comportementaux de l'Université d'Oran 2 Mohamed-Benahmed, en plus de la participation des universités et laboratoires de recherche de certains pays européens et des chercheurs nationaux et internationaux.