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Il défend le principe d’observateurs volontaires

Charfi appuie le contrôle populaire des élections

Il affirme avoir constaté une présence «massive» des citoyens, décidés à camper le rôle d’observateurs.

Le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, a présenté, hier, le bilan du parcours de l'Autorité dans la surveillance des deux scrutins, la présidentielle du 12 décembre 2019 et le référendum constitutionnel du 1er novembre dernier. Invité de la Radio nationale, Charfi s'est appuyé sur quelques chiffres pour défendre le travail de l'Anie, notamment dans la «chasse» aux «voix fantômes». Il en a voulu pour preuve que l'Autorité qu'il préside a réalisé une première dans les annales des élections en Algérie en supprimant «800 000 doubles inscriptions sur les listes électorales dans le cadre de l'assainissement du fichier électoral». Une prouesse, à l'entendre, qui réduit considérablement la fraude, mais qui, dans le même temps, illustre la situation désastreuse où se trouvait le fichier électoral national. L'on apprendra dans la foulée que le travail de nettoyage n'est pas fini. Le fichier sera «complètement assaini avant l'organisation de ces deux rendez-vous électoraux». Les agents de l'Anie y travaillent, même s'il est toujours difficile pour l'opinion nationale d'accorder sa confiance après quelques opérations électorales, d'autant que l'opposition est toujours là pour jeter le doute sur la probité des scrutins. Mais Mohamed Charfi continue d'y croire et cela était parfaitement visible, hier, durant la présentation de son rapport devant un parterre de cadres de l'Anie et des journalistes.
Même si l'urgence est dans la crédibilité de l'Anie auprès des Algériens, Charfi croit dur comme fer que la confiance s'acquiert en présentant un modèle d'organisation et des moyens clairement identifiés, à même de conforter l'indépendance de l'Autorité qu'il préside vis-à-vis de l'Exécutif. Il en a fait son cheval de bataille lors des deux dernières consultations, mais a convenu que cela ne se fera pas sans moyens et également un cadre juridique qui rend toute tentative de fraude quasi impossible. À ce titre, Charfi proposera dans le cadre de la nouvelle loi électorale des «solutions juridiques à même d'éliminer définitivement toutes formes de corruption ayant marqué précédemment le processus électoral», souligne-t-il, visant spécifiquement «le financement de la campagne électorale». Une préoccupation qu'il partage avec le président de la République. Charfi estime primordial de «faire face à la corruption qui a pris de l'ampleur au sein de la société ces dernières années».
Il reste que l'homme affiche un optimisme certain quant à l'engagement de la société pour venir à bout de la corruption en politique. Il en veut pour preuve, «la forte contribution des citoyens dans l'encadrement des bureaux de vote le jour du scrutin». Il affirme avoir constaté une présence «massive» des citoyens, histoire de camper le rôle d'observateurs bénévoles. Un aspect qu'il juge très positif, au point de souhaiter voir le concept d'«observateurs citoyens bénévoles» introduit dans le nouveau Code électoral. A travers cette proposition qui donne tout son sens à la démocratie participative, Mohamed Charfi entend démontrer le caractère indépendant de l'Anie, en ce sens qu'il ne considère pas un contrôle populaire comme une prise de risque, mais bien au contraire, comme un appoint à une Autorité qui se prépare à son troisième et quatrième examen dans le courant de l'année 2021, si les conditions sanitaires le permettent. À une question sur de probables élections générales en Algérie, c'est-à-dire l'organisation des législatives et des locales le même jour, Charfi a précisé que «sur le plan juridique et technique, rien n'empêche l'organisation des prochaines échéances législatives et locales le même jour, mais il n'y a pas suffisamment de magistrats pour pouvoir le faire». Il faudra pour ce faire, mobiliser quelque 9 000 magistrats. «Or nous comptons actuellement en Algérie 6 000 magistrats», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le président de l'Anie Mohamed Charfi, a rappelé les directives du président Tebboune concernant l'enrichissement et la révision du Code électoral, notamment en ce qui concerne la participation des formations politiques, précisant que cette révision s'inscrit dans le cadre de la concrétisation effective du sens du «consensus national» qui constitue un support pour «l'édification de l'Algérie nouvelle».

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