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CENTRE DE TRANSFUSION SANGUINE DE L’HÔPITAL AÏN NAÂDJA

Ce «rein» gigantesque de l’ANP

Ses laboratoires ont évité à l’Algérie de véritables catastrophes sanitaires.

Le Centre de transfusion sanguine de l´armée a ouvert hier ses portes à la presse pour expliquer au grand public en quoi consiste son travail, à la fois vital et ordinaire. Implanté à l´intérieur de l´hôpital de Aïn Naâdja à Alger, ce centre compte parmi les plus performants à travers le pays. Doté d´un matériel sophistiqué, le centre assure les opérations les plus complexes dans le traitement du sang. Selon les explications de son directeur, le colonel Ardjoun, tout le processus du traitement du sang, de la sélection des donneurs au prélèvement jusqu´à sa distribution, est suivi par ordinateur.
La salle de prélèvement, première étape de «la visite guidée», est dotée de 6 fauteuils automatiques. Le colonel Ardjoun nous indiquera qu´en temps exceptionnel, on procède à l´installation d´autres fauteuils ou lits de camp, pour répondre à des besoins de conjoncture spéciale. Le directeur du centre nous conduira peu après à la salle de la plasmaphérèse, un espace équipé de manière à assurer des prélèvements du plasma sanguin en gardant au donneur ses globules rouges et blancs. Le plasma, selon les explications du colonel, sert comme thérapie contre les hémorragies et son utilisation évite les risque d´immunisation. La plasmaphérèse permet de prélever 200ml de sang d´un seul donneur, soit la quantité assurée généralement par dix donneurs en utilisant le prélèvement ordinaire. C´est là l´une des opérations particulières que l´on accomplit uniquement au Centre de transfusion sanguine de l´armée et à l´Institut Pasteur. L´autre spécificité de ce centre est la salle de cytaphérèse, un lieu équipé mais non exploité qui permet le stockage des cellules, des cornets, de la peau et autres tissus. Ces éléments, poursuivra notre guide, peuvent être conservés pendant plus de 20 ans et ce, à une température de -176°.
Dans la salle des prélèvements de routine, on procède au dépistage et à la confirmation des hépatites (C et B) ainsi que du VIH. Le Centre de transfusion sanguine travaille en étroite collaboration avec le ministère de la Santé.
En plus des besoins de l´ANP, il effectue des opérations de contrôle au profit de l´Agence nationale du sang. Une agence dont la présidence du conseil scientifique est assurée par le colonel Ardjoun. Celui-ci rappellera que les laboratoires du Centre de transfusion sanguine de l´Armée ont évité à l´Algérie de véritables catastrophes sanitaires. Selon lui, des quantités de sang importées dans les années 80 et 90 ont été renvoyées après confirmation par les labos du centre de leur contamination.
Le Centre de transfusion sanguine de l´Armée est doté d´une dizaine de laboratoires et de salles de cours pour les stagiaires et les étudiants de la santé militaire et de l´Agence nationale du sang. Le centre, nous indiquera son directeur, traite en moyenne, 700 poches de sang par an. Lesquelles poches étiquetées comportent un code à barres et toutes les information inhérentes au contenu du sang et au donneur, précisera-t-il.

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