L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Marchés de la «Rahma» à la veille du Ramadhan

Ça bouillonne sous les chapiteaux

Un décalage existe entre les différents marchés de la Rahma. Certains valent le détour, d'autres semblent être là juste pour le décor.

De beaux chapiteaux blancs «poussent» dans nos villes en ce début de printemps. Parfaitement alignés, ils occupent des places stratégiques au milieu de nos villes. Ils attisent fortement la curiosité des passants qui ne se font pas prier pour s'y arrêter. Certaines y passent comme un coup de vent, d'autres y trouvent leur bonheur. Comme c'est le cas dans la commune de Rouiba (banlieue est d'Alger) sur la grande place du stade communal, qui «grouillait», hier, de monde.des hommes et surtout des femmes l'ont pris d'assaut pour découvrir ce qui n'est autre que l'un des 533 marchés de la Rahma ouverts à l'occasion du mois de Ramadhan. Habitants de la ville ou des communes avoisinantes, ils étaient venus faire leurs petites emplettes pour le mois sacré. Néanmoins, c'était la douche froide pour beaucoup d'entre eux. «Le marché est encore vide, il n' y a pas vraiment de produits essentiels», souligne Fatiha, femme au foyer qui était surtout à la recherche de fruits, légumes et viandes à bas prix. Comme elle, la majorité des visiteurs de ce «souk» est venue pour la viande à 1200 dinars le kilogramme et le poulet à 350 dinars. «Ils se sont envolés. On pensait que cela serait disponible dans ce marché surtout qu'il y avait une petite baraque qui servait de boucherie à cet endroit», soutient Mustapha, employé dans une société publque de la zone industrielle de Rouiba. Toutefois, à sa grande surprise, cette boucherie... n'existe plus! Il est donc reparti bredouille pour reprendre le bus vers son lieu de travail.

Douche froide!
La même déception se lisait sur le visage de Lydia, employée à l'hôpital de la ville. «On m'avait dit que les fruits, légumes et autres viandes allaient être disponibles à partir d'aujourd'hui mais, finalement, il n'y a absolument rien», se désole-t-elle en pointant du doigt la dizaine de chapiteaux toujours inoccupés. Elle regrette qu'un endroit aussi stratégique pour un marché soit resté complètement vide. Effectivement, pour le moment le marché de la Rahma de cette ville ressemble plus à une «expo» ou un «vide-grenier». Les commerçants ne semblent pas avoir joué le jeu. La majorité des emplacements reste vide. Ceux qui s'y sont installés ne proposent pas les produits dits essentiels. On trouve des détergents, du café, des limonades, de la mayonnaise, des produits en conserve ou encore des friandises et même des bijoux de pacotille. Certaines grandes marques, telles que Aigle, Nizière, Bonal...Des packs sont proposés avec plus ou moins des réductions, mais pas aussi importantes que l'on puisse imaginer. On parle de 5 à 20 dinars. On trouve également des petites marques à des prix plus abordables. Toutefois, pas de quoi faire vibrer la foule. Celui qui connaît un grand succès n'est autre que la marchande de vaisselle et autres ustensiles de cuisine qui a proposé de belles réductions. On fait le tour du marché avant de voir un mouvement de foule se diriger vers un homme qui semblait apporter une bonne nouvelle. «Au marché de la Rahma de Khemis el Kechna (ville de la wilaya de Boumerdès se trouvant à 12 km de Rouiba) un boucher propose de la viande à bon prix», indique t-il.

Des pages facebook...
La nouvelle circule comme une traînée de poudre. On décide de s'y rendre pour confirmer l'information. Le marché de la Rahma se trouve derrière les arrêts de bus. Premier constat, il y a plus de monde qu'à Rouiba, mais aussi plus de choix. On trouve des fr,uits, légumes, de l'huile, de la semoule à des prix plus au moins abordables. Une grande chaîne humaine est formée devant ce fameux boucher. La viande ne coûte pas 1200 dinars mais elle est moins chère que dans les autres boucheries. «L'agneau est à 1700 dinars le kg alors que le voeu est à 1500 dinars», fait savoir le boucher qui travaillait à la chaîne. On continue notre tournée de ce marché pour découvrir d'autres produits à des prix abordables tels que les oeufs à 480 dinars le plateau, la pomme de terre à 350 dinars le sac de 10 kg...Ce qui montre un grand écart par rapport au premier marché visité. Un constat que nous faisons durant toute la journée en visitant plusieurs autres marchés du même type dans la capitale et les villes avoisinantes. Certains sont bien achalandés et proposent de vraies «soldes» alors que d'autres ne sont là que pour durer. On tente de nous rassurer en assurant que ce n'était que le début et que cela allait s'arranger durant le Ramadhan. Néanmoins, il semble que certains commerçants ont été plus faciles à convaincre que d'autres. Cela pour ne pas dire que ceux qui se sont occupés de mettre en place ces marchés l'ont fait avec plus d'efficacité que leurs collègues. D'ailleurs, dans d'autres wilayas du pays, ces marchés de la Rahma sont devenus la référence en matière de courses pour les habitants. Des pages Facebook ont même été mises en place pour informer les clients sur les prix du jour et les disponibilités. Ça démarre donc en trombe pour certains alors que d'autres calent!

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré