Projet de loi de finances 2025/Salah Goudjil, président du conseil de la nation
«C'est la feuille de route d'une Algérie victorieuse»
Le président du Conseil de la nation a annoncé la saisine de la Cour constitutionnelle pour statuer sur la constitutionalité de 4 amendements.

La loi de finances 2025, adoptée, hier par le Conseil de la nation garantit «la stabilité de la société algérienne», a estimé Salah Goudjil, dans son discours de clôture de la séance de vote de la loi. Ce texte qui «dessine la feuille de route pour toute l'année financière à venir (...) revêt un caractère politique particulier», dira le président du Conseil de la nation, arguant qu'«il intervient en même temps que le 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution glorieuse du 1er Novembre 1954», mais aussi «après l'élection d'Abdelmadjid Tebboune comme président de la République pour un second mandat». Cette double «coïncidence» donne au texte de loi une dimension particulière, en ce sens qu'elle rappelle la Déclaration du 1er Novembre 1954 et la promesse du président Tebboune de s'y conformer. Ainsi, deux semaines après la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale et 40 jours après la réélection d'Abdelmadjid Tebboune, la loi de finances 2025 sonne comme «une concrétisation des engagements du président de la République en faveur d'une Algérie nouvelle et victorieuse, et que l'Algérie a occupé une position de leader durant son premier mandat». Outre cet aspect de fond qui revient sur une loi qui porte un budget de 125 milliards de dollars, un précédent dans les annales de la République, le président du Conseil de la nation s'est exprimé dans son discours sur les articles de la loi «en opposition avec les dispositions de la Constitution». Salah Goudjil évoque quatre articles, dont le 147. Ainsi, la Cour constitutionnelle sera saisie pour statuer sur «la constitutionnalité de ces dispositions», mettant en avant la nécessité de respecter la culture de l'État, considérant que «la Constitution est le dénominateur commun entre les institutions de l'État, et que la loi est supérieure» et doit, en toute circonstance être respectée.
Le deuxième personnage de l'État a mis en exergue dans son discours, le fait que «l'Algérie est aujourd'hui l'un des rares pays à ne pas avoir de dette». C'est là un avantage stratégique, en ce sens que «personne ne peut nous dicter ce que nous devons faire», a insisté Salah Goudjil, soulignant que cette indépendance économique et financière doit inciter les Algériens à s'en tenir à la seule «référence de Novembre, étant le guide qui dessine notre chemin vers l'avenir». Cette liberté d'action, que procure le désendettement, a permis à la voix de l'Algérie de se faire entendre de par le monde. En cela, «les efforts considérables de la diplomatie algérienne, à travers la défense des causes justes dans les forums internationaux», ont été salués par le président du Conseil de la nation. Il a insisté sur le formidable travail réalisé sur la cause palestinienne, ainsi que sur le dossier sahraoui et le droit de son peuple à l'autodétermination. Pour Salah Goudjil, «l'Algérie mène une politique et une diplomatie authentiques, claires et réelles», au contraire de certains pays qui «pratiquent ce que l'on pourrait appeler une diplomatie de la poussière». Il reste que les défis demeurent nombreux au niveau international où le deuxième personnage de l'État constate «une guerre mondiale sur le plan médiatique». Les médias dominants, mais également les réseaux sociaux apportent leurs lots de fausses nouvelles, avec l'objectif assumé de nuire à l'Algérie. «Par son histoire, sa géographie, sa politique et sa diplomatie», l'Algérie est ciblée, indique Salah Goudjil. Et d'ajouter: «Il est donc nécessaire que nous nous unissions, que nous soyons au pouvoir ou dans l'opposition, pour faire face aux défis actuels.»
Il fait remarquer à ce propos que «les ennemis de l'Algérie, hier comme aujourd'hui, ne réussiront pas à l'atteindre, peu importe ce qu'ils font et planifient».
Le président du Conseil de la nation a ajouté que le deuxième mandat du président de la République représente une nouvelle étape visant à donner un véritable sens au renforcement de l'autonomie de notre décision politique, qui doit être soutenue par l'indépendance économique et la réalisation de l'autosuffisance...