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Projet de loi organique sur l’information

Bouslimani défend son projet

Ce texte préoccupait des députés, estimant qu’il manquait de vision.

La majorité des députés regrette que l'important projet de loi sur l'information «n'ait pas bénéficié d'un vrai débat à travers les chaînes de télévision publiques et privées et la presse écrite».
Plusieurs députés ont mis en garde contre «les conséquences de la fermeture, la restriction et les lignes rouges entravant l'épanouissement de la presse, caractérisant ce projet». Ils déplorent aussi «la volonté de tout contrôler et de restreindre davantage la liberté de la presse à travers ce texte de loi». «On ira jamais loin avec ce genre de projet censé permettre aux médias algériens de relever les défis de l'heure», indique-t-on, soulignant que «ce projet accorde plusieurs prérogatives au ministère de la tutelle...». Lors de son intervention, le chef du groupe parlementaire du MSP a suggéré la création d' un «Conseil supérieur de la presse..». «Qu'en est-il de la fameuse loi sur la publicité?», se sont demandé certains députés. «Le vrai problème auquel est confrontée la presse réside non pas dans l'absence d' un texte de loi, mai dans l'absence d'une volonté politique.:.», ajoute-t-on encore. Pour plusieurs députés «la situation de la presse nationale et les conditions de son exercice seraient «préoccupantes»,ils ont même rappelé que le dernier rapport de Reporter sans frontières a classé l'Algérie «en 134e position sur 180 pays». «Les journalistes sont entre le marteau de la loi et l'enclume de l'employeur».
En outre, certains membres de la chambre basse regrettent le fait qu' «aujourd'hui le journaliste n'a d'autre choix que celui de censurer la moindre critique quand il donne la parole à un quelconque homme politique, syndicaliste ou autres responsable». De nombreux députés ont relevé que «le nombre de journaux et de chaînes de télévision privées ne reflète aucunement la liberté d'expression...». Cet état des lieux, jugé «dégradant», des médias, avait fait fuir les citoyens pour aller chercher ou voir ailleurs», soutiennent-ils encore. Des députés ont noté également un «net recul» par rapport à la loi précédente de 2012, concernant l'institution du conseil de l'éthique et de déontologie du journalisme. Ainsi, selon les dispositions de l'article 34 dudit projet, la moitié des 12 membres dudit conseil sera désignée par le président de la République tandis que l'autre moitié sera élue parmi les journalistes et éditeurs adhérents aux organisations professionnelles agréées. Ceci dit «l'article 94 de la loi sur l'information de 2012 disposait que les membres du conseil de l'éthique et de déontologie journalistiques doivent être élus par les journalistes professionnels». En réponse aux questions des députés, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani a assuré que «ce texte garantit un libre exercice de l'activité médiatique dans le respect des cadres juridiques en conformité avec la Constitution». Il a indiqué que «son département a oeuvré en associant les professionnels de la presse des secteurs privé et public, pour parvenir à une loi durable qui consacre la rupture avec les anciennes pratiques et favorise l'émergence d'une presse professionnelle crédible au service du citoyen algérien». Il a affirmé que «ce projet prévoit, dans sa majorité, des dispositions protégeant tous les intervenants en la matière en établissant des règles assurant l'équilibre entre les droits, les libertés et les devoirs». S'agissant de la définition d'une grille de salaires pour les professionnels du secteur, il a affirmé que «la législation relative au travail a soumis la définition de la classification professionnelle, les horaires et leur répartition, ainsi que les salaires minimums et les indemnités relatives à l'ancienneté et aux heures supplémentaires outre les conditions du travail, aux conventions collectives élaborées dans le cadre de négociations entre l'employeur et l'instance représentant les travailleurs».Le projet de loi a veillé à la mise en place d'un statut pour le journaliste, étant un métier à caractère particulier, à travers lequel il sera procédé à la définition des droits et engagements du journaliste. L'acquisition de la qualité de journaliste professionnel demeure tributaire d'une série de conditions dont «le niveau scientifique, l'expérience et le fait de faire du journalisme la seule source de ses revenus». Le ministère de la Communication a «soumis les conditions et les modalités d'octroi de la carte de journaliste professionnel à la réglementation qui fixera, notamment la durée de la formation, les spécialités, et les documents justifiant l'exercice de l'activité de journaliste, à l'instar des rapports, articles, enquêtes, programmes réalisés et l'attestation d'affiliation à la sécurité sociale».

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