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Journalisme en tamazight

Béjaïa ouvre le débat

Pas moins de 11 conférences ont ponctué la 2e rencontre de Béjaïa sur la terminologie «Journalisme: réalité, besoins et propositions.»

Organisée deux jours durant par le centre de recherche en langue et culture amazighes (Crlca) de l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa, cette rencontre a permis de faire le point sur les réalités du terrain en matière de l'écriture journalistique en tamazight tout comme ses besoins et les propositions idoines pour son amélioration et son développement.
Cette deuxième rencontre a été axée essentiellement sur quatre thèmes dont notamment «Terminologie amazighe dans le domaine du journalisme: état des lieux. Besoins en terminologie amazighe pour une bonne rédaction journalistique (listes et définitions), l'expérience des écritures journalistiques en tamazight. Comment est contourné l'écueil terminologique? et enfin la création de la terminologie journalistique en tamazight: méthodes, propositions...
Les différents conférenciers ont tenté de mettre la lumière sur l'expérience journalistique algérienne en langue amazighe, qui remonte, essentiellement, à la fin des années 80, après les balbutiements, les hésitations et les résistances d'avant l'ouverture démocratique, écrivent les organisateurs dans leur argumentaire.
Émanation d'un engagement identitaire, les premiers journaux algériens rédigés en tamazight ont connu des publications éphémères, matérialisées par quelques numéros principalement soutenus par l'esprit militant et la confirmation de soi que par le support linguistique de l'information véhiculée. L'un des problèmes majeurs rencontrés se situait au niveau de la langue de rédaction, ce qui a engendré l'inaccessibilité de la plupart de ces médias à la majorité des locuteurs amazighophones.
Pour permettre l'accessibilité du discours médiatique livré en tamazight, il fallait recourir, souvent avec tâtonnement, à une gymnastique mentale de reformulation en langue française pour espérer comprendre le contenu.
En plus du grand problème qui était celui du manque de formation dans la langue amazighe, l'une des raisons de cette situation était le manque de matériaux terminologiques spécialisés. Or, la maîtrise, progressive, du discours médiatique en tamazight et son affinement passent par cet apport terminologique qui est à même de permettre, à la même occasion et par le même effort, de donner son plein sens à l'entreprise de confirmation de soi par la langue ainsi qu'à la promotion de tamazight.
Aujourd'hui encore, avec la multiplication des espaces médiatiques et la naissance et l'expansion de la presse électronique depuis le début des années 2000, mais surtout à la faveur de la consécration officielle du tamazight, ce manque en terminologie est d'actualité. Et il est ressenti particulièrement par les spécialistes du domaine.
Le constat est fait dans la globalité de ce qui reste de l'espace médiatique d'expression amazighe, quel que soit le médium, autant dans la presse écrite que dans la presse audiovisuelle. Pour remédier à cette lacune, le Centre de recherche en langue et culture amazighes a invité les jeunes chercheurs et les spécialistes confirmés à réfléchir sur cette thématique et en débattre dans le cadre de la deuxième rencontre de Béjaïa sur la terminologie, consacrée au domaine du journalisme.

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