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L’Ambassadeur Antar Daoud reçu à l’élysée et au Quai d’Orsay

Algérie-France : la nouvelle page

L’attribution des visas et titres de séjour à nos ressortissants ainsi que la tenue, à Alger, de la 5e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (Cihn), ont été évoquées lors de ces rencontres.

Après une période de brouille, c'est désormais l'éclaircie. Les bouderies n'auront duré finalement que le temps d'une saison, trois mois, mais elles ont fortement affecté le développement des relations bilatérales. C'est du passé, Alger et Paris tirent un trait et s'apprêtent à ouvrir une nouvelle page. L'ambassadeur d'Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, qui a repris récemment ses fonctions à Paris, a été reçu à l'Elysée et au Quai d'Orsay, a indiqué, hier, un communiqué de l'ambassade d'Algérie en France. «L'ambassadeur Mohamed-Antar Daoud a été reçu successivement, jeudi 13 janvier 2022, par le secrétaire général de l'Elysée, M. Alexis Kohler et la directrice Afrique du Nord et Moyen-Orient, au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (Meae), Mme Anne Gueguen», précise le communiqué.
Les trois mois de «distanciation diplomatique» ont été suffisants, pour les deux capitales, de sérier les vrais problèmes qui entravent l'épanouissement des relations. Tous les dossiers en suspens ont été abordés par l'ambassadeur Antar Daoud et la partie française. Ainsi, le diplomate algérien a notifié à la directrice Afrique du Nord et Moyen-Orient, au Meae «l'accord des autorités algériennes pour la tenue, à Alger, le 31 janvier 2022, des consultations Politiques au niveau des secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères». La rencontre a été également l'occasion, pour l'ambassadeur d'introduire officiellement la demande de «la réouverture du consulat d'Algérie à Melun et aborder la question de la coopération consulaire, dont notamment celle relative à l'attribution des visas et titres de séjour à nos ressortissants». Et pour donner corps à une vrai relance des relations bilatérales, les deux parties ont largement évoqué la question de la tenue, à Alger, de la 5ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau (Cihn). Le retour de l'ambassadeur Antar Daoud a été le dernier épisode d'une décrispation entamée avec le déplacement du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, le 8 décembre dernier, à Alger. C'était la première visite d'un officiel français en Algérie depuis le grave écart de langage commis par le président Emmanuel Macron. Il a qualifié les dirigeants algériens de faire partie d'un système «politico-militaire» qui entretient une «rente mémorielle» autour de la guerre d'indépendance. De graves propos qui ont soulevé une tempête diplomatique. Alger a qualifié d «inadmissible» la situation engendrée par «ces propos irresponsables» et a décidé «le rappel immédiat, pour consultation», de son ambassadeur à Paris, Mohamed Antar Daoud, de même qu'elle a interdit le survol de son territoire aux avions militaires français ralliant le Sahel. Quelques jours plus tard, le président français a tenté de désamorcer la bombe en évoquant les relations «vraiment cordiales» avec son homologue, Abdelmadjid Tebboune.
Macron a fait un nouveau pas et a exprimé ses «regrets» devant la polémique créée, et il s'est dit «fortement attaché au développement» de la relation bilatérale. Insuffisant, juge Alger, qui est resté sourd aux tentatives d'apaisement exprimées coup sur coup, par le Premier ministre français, Jean Castex, puis le chef de la diplomatie, Le Drian. «Emmanuel Marcon a blessé la dignité des Algériens. Nous n'étions pas des sous-hommes. Nous n'étions pas des tribus nomades, avant que les Français viennent en Algérie», a jugé le président Tebboune dans un entretien avec l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, avant de trancher de manière ferme que l'Algérie ne ferait «pas le premier pas». Il a fallu donc attendre ce déplacement de Le Drian à Alger pour voir le nuage diplomatique se dissiper.
Lors de ces rencontres, les interlocuteurs français se sont «félicités de la reprise des contacts entre les deux parties et émis le souhait de voir le retour de l'ambassadeur marquer une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays».
Pour sa part, le diplomate algérien en France a rappelé que son retour sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, «est motivé par le souci d'aller de l'avant et ce, à travers, la concertation, seule susceptible de réaliser les convergences sur les questions d'intérêt commun», souligne le communiqué de l'ambassade d'Algérie en France. Antar Daoud, relève encore la source, a précisé que sa mission consiste à oeuvrer au «raffermissement des relations bilatérales et leur redynamisation». Le SG de l'Elysée, de son côté, a réitéré la volonté des autorités françaises, «au plus haut niveau, de préserver le caractère exceptionnel de nos relations et à les inscrire dans un esprit d'apaisement, de confiance et de respect mutuel». 

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