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Accueil grandiose pour le président Tebboune en Égypte

Alger-Le Caire: le nouveau souffle

Est-il besoin de le souligner, le contexte stratégique dans la région du Moyen-Orient et, partant, sur l'ensemble de la scène arabe et islamique, est explosif. Voilà plus d'une année que l'entité sioniste se livre à une guerre génocidaire ouvertement assumée contre le peuple palestinien mais aussi contre les peuples libanais, syrien, yéménite, iranien et irakien.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, effectue, depuis hier, une «visite de travail et de fraternité» en République arabe d'Égypte, pays frère. Après la rencontre de Charm El Cheikh, en janvier 2022, celle-ci s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de fraternité, de coopération et de concertation entre les deux pays qui demeurent tributaires de liens historiques et stratégiques majeurs et dont les deux peuples partagent une volonté commune de renforcement de la coopération et des traditions de concertation et de coordination face aux nombreux défis qui se posent à la nation arabe et islamique ainsi qu'au continent africain. Ces liens et ces relations doivent connaître une dynamique nouvelle, à la faveur de l'importante visite du président Tebboune qui entend sceller avec son homologue égyptien, le président Abdel Fattah Al-Sissi, un pacte historique pour le sursaut dont a besoin la scène arabe au moment où un véritable génocide est en cours depuis plus d'une année envers le peuple palestinien, alors que les autres peuples frères du Liban, de la Syrie, du Yémen, de l'Irak et de l'Iran sont, eux aussi, confrontés, au mépris du droit international, à des agressions continues de l'entité sioniste et de ses alliés occidentaux. Si au plan économique, les discussions sont d'ores et déjà prometteuses et vont sans doute propulser les échanges entre les deux pays à des niveaux conformes aux intérêts communs et aux aspirations des deux peuples, c'est au plan politique que les entretiens vont devoir s'atteler à baliser la voie à des avancées aussi urgentes que nécessaires.
Est-il besoin de le souligner, le contexte stratégique dans la région du Moyen-Orient et, partant, sur l'ensemble de la scène arabe et islamique, est explosif. Voilà plus d'une année que l'entité sioniste se livre à une guerre génocidaire ouvertement assumée contre le peuple palestinien mais aussi contre les peuples libanais, syrien, yéménite, iranien et irakien, face à l'inertie et au mutisme de la communauté internationale, soit impuissante, soit complice. Elle bénéficie pour cela d'un soutien affiché des États-Unis et d'autres pays occidentaux qui livrent, sans compter, les armes et les munitions avec lesquelles sont assassinés des dizaines de milliers de martyrs, en majorité des enfants et des femmes, et cela dans une totale impunité. Cette situation intolérable exige de la communauté arabe, en général, et tout particulièrement de l'Algérie et de l'Égypte qui, conformément à leur tradition, sont à l'avant-garde du combat pour la dignité et le droit légitime du peuple palestinien frère, une réponse devenue d'une urgence absolue pour mettre fin à la barbarie incessante de l'occupation sioniste. De même, il faut agir pour voler au secours du million de Libanais contraints à l'exode par des bombardements intensifs et répondre aux défis d'une entité sioniste sûre d'elle et dominatrice qui ne recule devant aucune forfaiture, en Syrie, au Yémen et, tout récemment, en Iran, cherchant ainsi à embraser l'ensemble de la région pour transcender ses propres démons.
L'histoire commune aux deux peuples algérien et égyptien recèle bien des atouts et d'innombrables pages de gloire, dont celles qui furent l'apanage du président Gamal Abdel Nasser, qui a marqué de son empreinte la scène arabe et conféré à la lutte de l'Algérie pour son indépendance une contribution majeure. C'est au nom de cette page d'histoire et de la communauté de destin que les présidents Tebboune et Al-Sissi vont, sans doute, oeuvrer à l'architecture d'une initiative commune en faveur de la convocation d'un Sommet extraordinaire des chefs d'État arabes, consacré à la question palestinienne et aux exigences vitales pour la sécurité de la région du Moyen-Orient et du Maghreb. Cette initiative commune aurait, en outre, pour impact de revivifier la Ligue arabe et de permettre ainsi aux États membres de transcender les divergences actuelles pour aboutir à une position commune, claire et effective dont on mesure l'urgence et l'importance face aux incommensurables souffrances de la population martyre de Ghaza que l'entité sioniste ravage, affame et massacre à volonté pour procéder au terme du nettoyage ethnique à son annexion pure et simple.

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