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Elle déroule le tapis rouge à Mahmoud Abbas quand Israël parade à Rabat

Alger contre-attaque

L’Algérie compte faire de la cause palestinienne l’ordre du jour central du sommet de la Ligue arabe prévu au mois de mars prochain à Alger.

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est arrivé, hier, à Alger, pour une visite de 3 jours. Mahmoud Abbas a été accueilli, à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en présence du président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, du président de l'APN, Brahim Boughali, du président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, du Premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane, du général de corps d'armée, Saïd Chanegriha, chef d'état-major de l'ANP et de membres du gouvernement.
Après avoir écouté les hymnes nationaux des deux pays, les présidents ont passé en revue un détachement de la Garde républicaine qui leur a rendu les honneurs. Au salon d'honneur, l'accueil a été effectué en présence de membres des gouvernements des deux pays, ainsi que de représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie. Intervenant dans un contexte particulier, cette visite revêt plusieurs sens. En déroulant le tapis rouge au président de l'Autorité palestinienne, l'Algérie a tenu à rappeler au monde son soutien indéfectible à la cause palestinienne. «Nous recevrons le président palestinien Mahmoud Abbas (...) pour confirmer nos positions historiques en faveur de la cause palestinienne», affirmait Ramtane Lamamra dans les colonnes du journal palestinien, basé à Londres. Un message envoyé à certains pays arabes qui ont trahi la cause palestinienne, préférant s'arc-bouter devant l'entité sioniste.
En effet cette visite, ô combien symbolique, intervient dans la foulée de la normalisation des relations de pays arabes avec celles de l'entité sioniste, à l'instar de Bahreïn, des Emirats arabes unis, de la Jordanie et, notamment du voisin de l'Ouest. Des pays, pourtant signataires du plan de paix du prince héritier saoudien Abdallah, qui proposait l'établissement de «relations normales» avec l'Etat hébreu, en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis 1967. Une initiative de paix arabe à laquelle le chef de l'Etat a renouvelé l'attachement de l'Algérie. Une initiative basée sur «le principe du retrait total de l'ensemble des territoires arabes occupés en contrepartie d'une paix, dans le cadre de la légalité internationale et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, notamment les résolutions 242 et 338». Un plan de paix approuvé, alors, par la Ligue arabe lors du sommet de Beyrouth (Liban). Mais que d'eau, et surtout de sang, a coulé, depuis, sous les ponts.
Le Maroc, loin de se contenter de tourner le dos à la cause palestinienne, a même signé un «pacte de défense» avec Tel-Aviv. Une fenêtre pour l'entité sioniste, dont l'ambition est de transposer le conflit du Moyen-Orient, en Afrique du Nord. Une normalisation à sens unique. Aucune plus-value pour ces pays. Il est évident que pour ces monarchies, la question palestinienne n'est plus au centre de leurs préoccupations, ce qui est loin d'être le cas de l'Algérie qui compte faire de la cause palestinienne l'ordre du jour central du sommet de la Ligue arabe, prévu au mois de mars prochain à Alger. « Les autorités algériennes veulent faire de la cause palestinienne le point central de l'ordre du jour. Ils veulent aussi connaître les attentes de la Palestine, lors de ces préparatifs», a révélé le chef de la diplomatie de l'Autorité palestinienne, Riyad Al-Maliki. Autre point important de la visite: la mise en place d'une stratégie, la coordination et la répartition des rôles entre l'Algérie et la Palestine, afin de réussir à empêcher Israël d'adhérer à l'Union africaine, en tant qu'observateur lors du sommet africain prévu au mois de février 2022. D'autres questions d'intérêt commun et le renforcement des relations bilatérales seront abordés par les deux présidents.
Après sa visite en Algérie, le président Abbas, qui a exclu le Maroc de sa mini-tournée maghrébine, se rendra en Tunisie où il s'entretiendra avec le président Kaïs Saïed.

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