«À vous les jeunes!»

Le président de la République réitère la volonté de l'Etat algérien d'organiser des élections propres et transparentes. Les élections législatives doivent être «intègres et transparentes», martèlera Tebboune, lors de la rencontre périodique avec les représentants des médias nationaux. «Quel que soit le taux de participation aux élections, nous exigeons qu'elles soient intègres, transparentes et fassent ressortir celui qui mérite la confiance du peuple», dira-t-il.
Le président se dit serein et confiant, face à l'engouement populaire à ces élections, notamment «les milliers de formulaires retirés par les citoyens». Cependant, Tebboune souhaite que «le peuple algérien prenne conscience que nous sommes en passe de bâtir une Algérie nouvelle dont il est le socle de par ses choix». Il formulera, néanmoins, le voeux de voir une forte participation à ces élections législatives, dont le taux oscillera entre «40 et 50% à l'image des taux réalisés à l'échelle mondiale».
À une question au sujet de son «enthousiasme, en faveur des jeunes et de l'intrusion de la société civile dans la sphère politique, a inspiré à certains opposants quant à la volonté du pouvoir de sortir une Assemblée nationale APN sur mesure», le chef de l'Etat estimera que «la jeunesse est un miroir de la société algérienne» et l'Algérie «va passer à un autre mode de gestion, notamment dans la législation... C'est du sang neuf, qui n'aura que du positif pour le pays...». «Si c'était du sur-mesure, il y aurait eu recours à un parti politique avec un gonflage et c'est tout...», lancera-t-il encore. Et de réitérer son engagement quant à l'organisation d'élections propres et honnêtes. «Je l'ai dit et je le redis... Il y a deux scénarios: soit on sort avec une majorité qui approuve le programme du président et on désigne un Premier ministre.
Ou bien alors, il y aura majorité de l'opposition et ils désigneront librement leur Premier ministre. Je ne peux pas être plus clair et plus impartial.» Concernant les appréhensions suscitées par la création du mouvement «Nidaa El Watan», Tebboune a été catégorique estimant qu'il est «difficile d'en faire un parti politique, étant donné les fortes divergences des points de vue de cette jeunesse».
Néanmoins, précisera-t-il «il faut qu'il y ait un équilibre entre la société civile et la classe politique... Dans les pays occidentaux, la société civile est forte à travers ses différentes associations». Il précisera également que «la jeunesse est le protecteur des sociétés... Il est nécessaire que la société civile s'auto-organise et se prenne en charge... Nous voulons sortir de la rue où il est difficile de reconnaître qui fait quoi et qui est qui?», dira-t-il précisant que «certaines associations positives pourraient bénéficier du statut d'association d'intérêt général, avec ses relations en international, sans passer par le ministère des Affaires étrangères». Il y a lieu de signaler, par ailleurs que la tenue de cette réunion périodique, avec les représentants de la presse nationale, a été l'occasion pour le président de la République d'aborder les questions d'actualité brûlante, notamment la relance de l'économie, le dossier de l'automobile, la récupération des biens dilapidés, etc...