Diplomatie économique
À la conquête de nouveaux marchés
L’Algérie vit une dynamique qui prépare un décollage vers un autre palier économique, plus important…

Ça bouge sur le front de la diplomatie économique. De hauts responsables de l'État sont présentement en déplacement en Afrique. Ces derniers, en qualité d'envoyés spéciaux du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ont pour mission d'examiner de près les voies et moyens de booster le développement et l'intégration économique au niveau régional. En fait, ces derniers mois ont été particulièrement riches en activité pour de nombreuses autres délégations algériennes à l'étranger.
Le Conseil du renouveau économique algérien (Crea), notamment est le premier à avoir, au cours de ce mois de juillet, entamé une mission économique à Montréal, dans le cadre de la célébration du soixantième anniversaire des relations diplomatiques entre l'Algérie et le Canada. Cette escale canadienne aura permis aux membres du Crea, drivés par Kamel Moula, de rencontrer les opérateurs économiques du pays de l'érable, avec en point de mire l'investissement et le développement de l'export, côté algérien. Auparavant, le président du Crea, Kamel Moula, avait souligné, en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, l'avantage qu'a l'Algérie d'être considérée comme une porte d'entrée vers l'Afrique et l'Europe. Cette offensive à l'international a lieu alors que l'Algérie accède à la troisième marche du podium des plus grandes économies du continent, selon le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives économiques mondiales. Aussi, les représentations diplomatiques algériennes participent pour leur part à vendre l'image d'une Algérie qui va de l'avant. Le service économique et commercial de chacune de nos ambassades, concourt, en effet, à la prospection des marchés et ce à travers, notamment les contacts et relations qu'il entreprend avec les autorités gouvernementales, institutions économiques, financières et commerciales, entreprises et autres organisations du pays d'accréditation. Il contribue, en fait, à une meilleure compréhension du cadre juridique des affaires en Algérie par le biais d'actions d'information, de conseils et d'accompagnement des investisseurs étrangers désireux de s'installer en Algérie. Bien entendu, la communauté nationale établie à l'étranger est associée à cette entreprise patriotique et donc à l'élan de développement national global. N'est-ce pas que le chef de l'État place «notre diaspora au centre de ses préoccupations, eu égard à la place qu'elle occupe dans le processus de renouveau national». Dans cet effort de communication pour mieux vendre l'image du pays, les différents rendez-vous économiques, s'avèrent être d'une grande pertinence. Ainsi en est-il des toutes dernières éditions de la Foire internationale d'Alger (FIA) et qui ont cristallisé les choix stratégiques de l'Algérie, pays, où, les facilités accordées, dans le domaine de l'investissement, aux entreprises nationales et étrangères sont inédites. Ce signal fort a été clairement reçu par de grands pays qui ont participé à ces manifestations économiques successives et qui ont choisi l'Algérie comme partenaire. C'est là toute la magie de la diplomatie économique qui opère, au moment, où, le représentant résident de la Banque mondiale en Algérie, Kamel Braham, vient de confier que «l'Algérie a réalisé des progrès importants au cours de ces dernières années, sur le plan économique». Et d'ajouter: «Il y a comme un phénomène qui se passe en Algérie, qui démontre une dynamique qu'il y aura, probablement, un décollage vers un autre palier économique, plus important.»