Le climat de l’investissement en Algérie connaît une dynamique encourageante due, essentiellement, au nouveau code de l’investissement mais, aussi, grâce aux mesures exceptionnelles édictées par les hautes autorités du pays. La courbe croissante enregistrée dans le lancement, le financement, l’accompagnement et le suivi des projets d’investissements, au cours de ces dernières années, témoigne d’une dynamique exceptionnelle et prometteuse. Les échos et les bilans qui parviennent des instituions en charge de ce dossier, dans divers secteurs d’activités, mettent en relief une évolution ascendante, en termes de projets d’investissements inscrits, lancés ou envisagés. Le dernier bilan en date du Fonds de garantie des crédits aux PME (Fgar), fait état d’une croissance du nombre de projets et d’entreprises accompagnées à travers des garanties financières incitatives. Ainsi, la valeur des projets ayant bénéficié d’un accompagnement de la part du Fgar est de l’ordre de 58 milliards de dinars au profit de quelque 386 entreprises durant l’année 2024, annonce cet organisme financier public. Pour ce qui est du secteur bancaire, ces mêmes entreprises ont bénéficié de crédits bancaires avoisinant les 40 milliards de dinars (39 milliards de dinars), pour lesquels le Fgar a déboursé quelque 16,3 MDS DA, en guise de garanties financières. Les projets en question devront générer plus de 8 307 postes d’emploi, selon le fonds de garantie. Pour ce qui est des répartitions par région, les chiffres du Fgar font ressortir le centre du pays, avec 147 projets ayant bénéficié de garanties de financements, suivi par l’est du pays (118 projets bénéficiaires). Quant à l’ouest et au sud du pays, les financements ont touché, respectivement, 78 et 43 au total. Par ailleurs, il ressort également que c’est le secteur industriel qui a bénéficié de la part du lion avec 178 projets accompagnés, suivi par le secteur des services avec 102 projets, le BTPH (56 projets) et, enfin, l’agriculture et la pêche avec 50 projets accompagnés. Il est à préciser que le Fonds de garantie a fini par obtenir l’autorisation d’élargir les crédits de garanties aux crédits d’exploitation qui, jusque-là, étaient réservés aux seuls crédits d’investissement. Il y a lieu aussi de rappeler que l’objectif principal du Fgar est de faciliter l’accès aux financements bancaires à moyen terme afin de supporter le démarrage et l’expansion de PME. Bien que spécialisé dans l’accompagnement des PME/PMI, les chiffres du Fgar démontrent, si besoin est, une nette évolution dans le financement et une relance de l’investissement. Concernant les autres vecteurs de l’investissement, les chiffres disponibles mettent en relief des évolutions encourageantes. Selon des chiffres émanant de la Banque d’Algérie, les prêts de financement de l’économie accordés par les banques, au 31 mars 2024, ont totalisé 10 699,8 milliards de dinars, apprend-on. En l’espace de trois mois seulement, les banques algériennes ont apporté près de 11 000 milliards de dinars de financements aux projets d’investissements dans le pays. Cela dénote une dynamique nouvelle dans le secteur et une nette évolution dans les paradigmes des institutions financières, notamment au sein des banques publiques, jusque-là réticentes et hésitantes quant à s’impliquer dans cette sphère. Il convient de préciser aussi que parmi cette enveloppe globale 6 563,2 milliards de dinars concernaient les prêts à moyen et long terme, alors que les prêts à court terme ont été d’une valeur de 4 136,7 milliards de dinars. Les chiffres de la Banque d’Algérie mettent aussi en évidence une nette évolution du financement du secteur privé, qui a décroché des prêts bancaires d’une valeur de 6 274,3 milliards de dinars, alors que le secteur public a bénéficié, quant à lui, de crédits d’une valeur de 4 424,9 milliards de dinars. De manière globale, les crédits alloués à l’économie nationale (10 703,64 milliards de dinars) ont suivi une courbe ascendante et positive, avec une hausse de 5 82%, comparativement à décembre 2022, où 10 115,24 milliards de dinars étaient accordés.