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ALORS QUE L'ONU APPELLE POUR Y ACCÉDER

Violent pilonnage de la ville syrienne de Haffé

L'armée syrienne bombardait violemment hier la ville rebelle assiégée de Haffé au lendemain d'un appel de l'ONU à y accéder de crainte d'un nouveau massacre, selon des militants.

Ces derniers jours, les forces syriennes, appuyées par des chars et des hélicoptères, ont intensifié leurs bombardements des bastions rebelles dans l'est, le nord-ouest et le centre du pays y tuant près de 300 personnes depuis samedi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh, basé en Grande-Bretagne). L'ONU a dénoncé le gouvernement syrien comme l'un des pires sur sa liste annuelle «de la honte» de pays en conflit où les enfants sont tués, torturés et forcés à combattre, accusant l'armée syrienne d'utiliser les enfants comme «boucliers humains» dans sa guerre contre l'insurrection. Pour le huitième jour consécutif et malgré les profondes inquiétudes exprimées par l'ONU et les Etats-Unis, les troupes du régime ont repris leur bombardement de Haffé dans la province de Lattaquié (nord-ouest), selon l'Osdh. «Les forces du régime envoient des renforts et se préparent à attaquer Haffé», a déclaré le chef de cette ONG, ajoutant que des centaines de rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) défendaient cette localité proche de Qardaha. Selon une militante sur place, «les chars de l'armée sont aux portes de la ville» désertée par la majorité de ses 30 000 habitants. Des militants ont dit craindre un massacre si les troupes du régime parviennent à entrer dans Haffé. Washington s'est aussi dit inquiet que le régime ne prépare un nouveau massacre à Haffé, après ceux de Houla et Al-Koubeir imputés au pouvoir. L'émissaire international Kofi Annan, architecte d'un plan de paix resté lettre morte, et le patron de l'ONU Ban Ki-moon ont réclamé un accès «libre» à la ville pour les observateurs de l'ONU déployés en Syrie pour surveiller une trêve non existante. M.Annan s'est dit «particulièrement inquiet des informations faisant état de l'usage de mortiers, de chars et d'hélicoptères à Haffé». L'escalade de la violence «est totalement inacceptable, elle doit cesser, et c'est pourquoi Kofi Annan a demandé à tous les gouvernements influents d'augmenter leur pression et de tordre le bras de tous les protagonistes pour y arriver», en premier lieu le régime, a dit son porte-parole. Il a dans ce contexte espéré la tenue «bientôt» d'une réunion d'un groupe de contact sur la Syrie dont la liste des participants reste à déterminer. Pour M.Ban, il y a une «dangereuse intensification» du conflit en Syrie, où 111 personnes ont été tuées lundi dont 79 civils selon l'OSDH. Hier encore, 15 civils ont été tués dans les violences. Dans la province de Deir Ezzor (est), dix civils ont péri dans le bombardement du quartier d'Al-Jbeiblé et les forces armées ont pris d'assaut la localité d'Achara. Dans la province de Homs (centre), deux civils ont été tués dans des bombardements à Rastane et Khaldiyé et trois autres ont péri dans la région de Qousseir, selon la même source. Dans la province d'Alep (nord), Hreitane était la cible d'un violent bombardement après des combats entre soldats et rebelles aux portes de cette localité d'où les habitants prennent la fuite, selon des militants. Dans un rapport, l'ONU a affirmé que des enfants en Syrie, à partir de neuf ans, ont été victimes d'assassinat, de mutilations, d'arrestations arbitraires, d'emprisonnement, de torture et mauvais traitements, y compris des violences sexuelles.

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