Vingt-six pays de l’UE appellent à une «trêve humanitaire immédiate»
Vague de condamnations de la menace sioniste contre Rafah
Plusieurs agences des Nations unies ont averti que la pénurie alimentaire alarmante, la malnutrition généralisée et la propagation rapide des maladies vont conduire à une «explosion» du nombre d’enfants martyrs dans la bande de Ghaza.
Le ministère de la Santé palestinien a annoncé hier un nouveau bilan de 29.195 martyrs dans la bande de Gaza depuis le début de l'agression barbare sioniste contre Ghaza. Il a également fait état d'un total de 103 victimes au cours des dernières 24 heures, et de 69.170 blessés depuis le 7 octobre. Le ministère palestinien de la Santé a, par ailleurs, indiqué qu'un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l'occupation empêchent les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours. Le coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a mis en garde contre une éventuelle agression terrestre de contre la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza. Une telle agression «à Rafah pourrait conduire à une situation encore plus dangereuse», a-t-il indiqué, qualifiant la situation humanitaire à Ghaza et Rafah de catastrophique et désespérée. «Vous pouvez facilement voir le désespoir et la peur auxquels les gens sont confrontés. Il y a environ 1,4 million de personnes qui vivent dans des conditions extrêmement surpeuplées à Rafah, sans ressources, avec à peine un accès aux soins médicaux, sans endroit où aller et dormir», a-t-il déploré. Il a mis l'accent sur l'urgence de l'entrée de l'aide humanitaire. Lundi soir, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a averti que l'expansion des agressions de l'armée sioniste dans la ville de Rafah «risque de couper la ligne d'assistance vitale et de provoquer des souffrances supplémentaires», ajoutant qu'»il n'y a pas assez de nourriture à Ghaza». Vingt-six Etats membres de l'Union européenne (UE) ont appelé à une «trêve humanitaire immédiate devant aboutir à un cessez-le-feu durable» dans la bande de Ghaza, théâtre d'agressions sionistes barbares depuis plus de quatre mois. C'est ce qu' a déclaré lundi le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell. Lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE, tous les pays de l'UE, à l'exception de la Hongrie, ont aussi mis en garde l'entité sioniste contre son assaut sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, qui aggraverait la situation catastrophique d'environ 1,5 million de réfugiés dans la ville.»Une attaque contre Rafah serait absolument catastrophique... ce serait inadmissible», a indiqué le ministre irlandais des Affaires étrangères, Micheal Martin, avant la réunion. Josep Borrell avait déjà appelé la semaine passée l'entité sioniste à «ne mener aucune opération militaire à Rafah» et mis engarde qu'une telle offensive aggraverait la situation humanitaire déjà catastrophique dans le territoire palestinien.
Les plans d'attaque de l'armée de l'occupation sioniste contre la ville de Rafah ont sonné l'alarme au niveau international, de nombreux pays appelant à éviter une telle agression.
Plusieurs agences des Nations unies ont averti que la pénurie alimentaire alarmante, la malnutrition généralisée et la propagation rapide des maladies sont des facteurs susceptibles de conduire à une «explosion» du nombre d'enfants martyrs dans la bande de Ghaza, en proie à des agressions sionistes dévastatrices depuis plus de quatre mois, a rapporté hier l'agence de presse Wafa. Les agences des Nations unies ont déclaré lundi que la nourriture et l'eau potable étaient devenues «très rares» dans l'enclave palestinienne assiégée et que presque tous les jeunes enfants souffraient de maladies infectieuses.Ted Chaiban, directeur exécutif adjoint du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), a déclaré que Ghaza est sur le point de connaître «une explosion des décès d'enfants évitables, qui pourrait doubler le niveau déjà insupportable de mortalité infantile». Au moins 90% des enfants de moins de cinq ans à Ghaza sont touchés par une ou plusieurs maladies infectieuses, selon un rapport publié par l'UNICEF, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme alimentaire mondial (PAM). 70% avaient eu la diarrhée au cours des deux dernières semaines, soit une multiplication par 23 par rapport à 2022.