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Référendum de Donetsk et Louhans pour intégrer la Russie du 23 au 27 septembre

Un séisme en Ukraine

Véritable séisme, hier, dans le conflit ukrainien, l'annonce par les séparatistes du Donbass, selon laquelle la tenue de deux référendums pour intégrer la Russie aura lieu du 23 au 27 septembre prochain a totalement déconcerté Kiev et ses alliés occidentaux. Les scrutins se dérouleront dans les provinces de Donetsk et Lougansk dont Moscou avait reconnu l'indépendance un mois avant de lancer son opération militaire spéciale dans cette région. Cette intégration maintes fois réclamée par les deux régions concernées constitue un tournant majeur dans le conflit qui oppose la Russie au bloc occidental (Etats-Unis et Union européenne) qui apporte un soutien militaire inédit à l'Ukraine. Comme pour la péninsule de Crimée, intégrée par référendum en 2014, la réaction conjuguée de Kiev et de l'OTAN se fonde sur «l'illégalité» de l'opération. Or c'est le président du Parlement de Lougansk, Denis Mirochnitchenko, qui a le premier rendu publiques, hier, les dates du scrutin. «Le Conseil de la nation décide de fixer les dates du vote pour le référendum du 23 septembre au 27 septembre 2022», a-t-il proclamé, cité par le portail d'information officiel de Lougansk, alors que l'agence de presse officielle de Donetsk confirmait ces mêmes dates aussitôt après.
Dans un message sur Telegram, le chef des séparatistes de Donetsk, Denis Pouchiline, a demandé au président Poutine d'intégrer la région à la Russie juste après le référendum. «Dans l'éventualité d'une décision positive lors du référendum, ce dont je ne doute pas un seul instant, je vous demande de vous pencher sur la question de l'intégration de la République populaire de Donetsk à la Fédération de Russie dans les plus brefs délais», a-t-il exhorté tout en rappelant que «le peuple du Donbass, qui souffre depuis longtemps, mérite de faire partie de ce grand pays qu'il a toujours considéré comme sa patrie». Des sources locales indiquent qu'il n'y a pas que les régions de Donetsk et Lougansk qui s'inscrivent dans cette démarche car d'autres autorités des zones occupées par l'armée russe ne cachent pas leur intention d'organiser un référendum similaire. C'est le cas des régions de Kherson et de Zaporrijia, entre autres.
Quelques heures après la déclaration de l'ancien président russe Dmitri Medvedev affirmant que l'intégration par référendum des régions séparatistes du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, doit avoir lieu au plus tôt afin de permettre à la Russie de renforcer son opération militaire, les principaux dirigeants des Républiques de Donetsk et Lougansk viennent donc d' annoncer la date de référendum pour l'intégration des Républiques du Donbass à la Russie, ajoutant qu'ils «travaillaient activement à leur préparation» depuis des mois. Ceux-ci, a dit Medvedev, «sont d'une grande importance non seulement pour la protection systémique des habitants (...) mais aussi pour le rétablissement de la justice historique». «Empiéter sur le territoire de la Russie est un crime et s'il est commis, cela vous permet d'utiliser toutes les forces de légitime défense», a-t-il également souligné. Pour lui, «la transformation géopolitique du monde deviendra irréversible» avec «l'intégration de nouveaux territoires» en Russie.
Medvedev, président de 2008 à 2012, puis Premier ministre de 2012 à 2020, est actuellement vice-président du Conseil de sécurité russe. Il a été aussitôt soutenu dans sa démarche par le président de la chambre des députés russes, Viatcheslav Volodine. «Si les habitants du Donbass s'expriment librement pour faire partie de la Russie, nous les soutiendrons», a-t-il indiqué, hier, devant les élus. Ces déclarations ne doivent rien au hasard, elles viennent conforter les multiples appels en ce sens des dirigeants de Donetsk et Lougansk. Le parti Russie unie du président Vladimir Poutine avait soutenu cette démarche en proposant comme date le 4 novembre 2021, jour de l'Unité nationale russe, en hommage à une révolte populaire du XVIIe siècle chassant les forces d'occupation polonaises de Moscou. Voilà plusieurs semaines que les médias occidentaux relayant les victoires des forces ukrainiennes en pleine contre-offensive dans le nord-est et le sud du pays semaient le doute sur l'éventualité d'une quelconque tenue des scrutins.

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