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La MANUL tente de résoudre l’équation politique en Libye

Un pays en zone de turbulences

Les avis sont unanimes. Las d'une décennie de chaos et de guerre civile qui a gravement affecté le pays, le peuple libyen tout entier n'a plus qu'une idée en tête: le retour aux urnes pour asseoir une autorité unie et légitime qui sera capable d'en finir avec les luttes fratricides et les appétits de pouvoir dont tout le monde sait qu'ils sont la cause principale des entraves actuelles au retour de la paix en Libye. Cette aspiration a été soulignée, hier, par l'émissaire de l'ONU, Stephanie Williams. La représente du secrétaire générale de l'ONU pour la Libye n'a pas cessé de souligner sa confiance dans les forces politiques en présence pour transcender les difficultés actuelles, malgré des divergences persistantes qui se manifestent au sein de l'élite politique comme on a pu le voir avec les deux gouvernements actuels qui revendiquent, chacun, la pleine et réelle souveraineté.
Du coup, les inquiétudes sont grandes sur la viabilité de la trêve conclue voici presque 2 ans par le comité militaire mixte 5+5 à Genève, sous l'égide des Nations unies. «La plupart des Libyens veulent vraiment mettre fin à 11 ans de chaos, de division et de guerre, et le faire de manière pacifique en se rendant aux urnes», a affirmé samedi dernier, à Tunis, Stephanie Williams qui se démène depuis trois mois pour concilier les positions antagonistes des autorités de l'Est et de l'Ouest, le clivage n'étant plus entre ces deux régions turbulentes mais entre des intérêts étroits scellés par des alliances improbables entre le maréchal Haftar et Aguila Saleh avec l'ex- ministre de l'Intérieur, Fathi Bachagha, d'un côté, et Abdelhamid Dbeibeh soutenu par certaines milices basées à Tripoli, d'autre part. En somme, revoilà le scénario des années 1974 qui a débouché sur l'offensive dévastatrice de l'armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée du maréchal Khalifa Haftar contre le GNA de Fayez al-Serraj dont Bachagha était membre et contre Tripoli, en avril 2019. «Il y a une crise autour de l'Exécutif, un bras de fer politique sur qui doit siéger à Tripoli, mais cela peut être résolu», espère Mme Williams. Fathi Bachagha, ancien ministre de l'Intérieur et homme fort de Misrata, a obtenu la «confiance» du Parlement, élu en 2014, et l'appui de Khalifa Haftar. Bachagha veut écarter l'Exécutif en place à Tripoli, issu des accords politiques parrainés par l'ONU lors du forum de dialogue inter libyen (FDPL), présidé par Abdelhamid Dbeibah qui assure ne céder le pouvoir qu'à un gouvernement issu d'élections libres.
Le 10 mars, des milices favorables à Fathi Bachagha se sont déployées aux portes de la capitale, prélude évident à une reprise des affrontements et à la fin du cessez-le-feu. L'Algérie avait aussitôt réagi en appelant à la retenue et en prônant la sagesse pour éviter une nouvelle escalade préjudiciable au peuple libyen frère. Un appel appuyé par ceux du Conseil de sécurité de l'ONU, de l'Union africaine et de la Ligue arabe qui ont unanimement renouvelé leur soutien au processus onusien de sortie de crise, fondé sur le consensus politique, ainsi que sur le nécessaire et incontournable passage par les urnes, pour en finir avec cette instabilité chronique qui désespère le peuple libyen frère. Agissant aux côtés de Mme Williams, le coordonnateur de la mission des Nations unies en Libye (MANUL), Rizdon Zeninga a discuté, dimanche, avec la délégation du Conseil des notables pour la réconciliation en Libye des solutions pour sortir de l'impasse. La délégation des notables a soutenu que les élections prévues «dans les six mois» reste l'unique issue à la crise, tout en préconisant des «solutions conformes aux coutumes et traditions libyennes» pour assurer une réelle réconciliation nationale. 

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