Un moment historique

Pour la deuxième journée du
38e sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine (UA), les travaux se sont poursuivis hier à Addis-Abeba, capitale de l'Éthiopie, en présence de plusieurs dirigeants concernés par les débats et les rencontres prévus à cet effet. C'est ainsi qu'une discussion de haut niveau devait être organisée sous le thème «Mobiliser les investissements et les financements africains pour la mise en oeuvre de l'Agenda 2063.»
Outre les discussions et les échanges d'idées inhérents à ce genre d'évènement, on notera un appel à l'action lancé par les participants qui exhortent à une réelle coordination des efforts et à la création de partenariats stratégiques pour faire en sorte que le développement du continent soit effectivement inclusif et résilient, conformément à l'Agenda 2063. La rencontre a eu pour objectif, en outre, de faire valoir les différentes «stratégie et approches clés pour mobiliser le financement africain afin de mettre en oeuvre les priorités de l'Agenda 2063». C'est ainsi qu'on relève, parmi les principaux thèmes explorés par les intervenants, des exposés sur de multiples enjeux tels que «la mobilisation des ressources nationales, le financement concessionnel et les mécanismes innovants pour alléger la pression de la dette tout en continuant à financer le développement sur le continent», sans oublier pour autant l'importance du «partenariat public-privé pour le développement des infrastructures».
Dans ce cadre, il est également annoncé que la ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie, Mme Nadjiba Djilali participera, en qualité de représentante du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au sommet du Comité des chefs d'État et de gouvernement sur les changements climatiques. Rappelons que le 38e sommet africain des chefs d'État et de gouvernement qui a clôturé hier soir ses travaux à Addis-Abeba, a mis l'accent sur la dimension prioritaire et impérative de la justice pour un continent meurtri et spolié durant des siècles de domination coloniale et d'apartheid et que son axe majeur porte, de ce fait, sur le paiement des réparations légitimes dues aux Africains. Il s'agit là, selon la Déclaration finale de la Conférence, d'une étape concrète pour exiger la réparation des torts historiques et «la promotion de l'apaisement chez les peuples du continent et les personnes d'ascendance africaine».
Rappelons que, lors de la première journée du sommet, les travaux ont été marqués par la retentissante victoire de l'Algérie lors du vote pour l'élection de la vice-présidente de la Commission de l'UA, un scrutin remporté avec 33 voix, soit les 2/3 requis par le règlement, par l'ambassadeure d'Algérie en Éthiopie et représentante permanente auprès de l'organisation continentale, Mme Selma Malika Haddadi, alors que pour le scrutin de renouvellement des membres du Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA, notre pays a obtenu 30 voix, loin devant le rival marocain, à charge pour notre diplomatie de conclure l'opération en mars prochain.
Par ailleurs, le président de la République d'Angola, Joao Lourenço, a succédé, lors de la cérémonie d'ouverture du 38e sommet, à son homologue mauritanien Mohamed Ould Ghazouani à la tête de l'organisation panafricaine pour l'année en cours.