L'Expression

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À peine investi, il prend des mesures nombreuses et controversées

Trump ou «l’Amérique d’abord»

 
À peine achevée la cérémonie d’investiture, le président américain Donald Trump a procédé sans plus tarder à l’ouverture du front des sanctions et des guerres commerciales dont il avait dessiné les contours au cours de sa campagne électorale. 
Ainsi, il a commencé d’emblée par rétablir Cuba dans la liste des États soutenant le terrorisme, selon les États-Unis, poussant le président cubain, Miguel Diaz-Canel à dénoncer « un acte d’arrogance et de mépris…dont l’objectif est de renforcer encore la guerre économique cruelle contre Cuba à des fins de domination ». Trump a également confirmé sa détermination à imposer des droits de douane exorbitants, de l’ordre de 25%, aux exportations du Canada et du Mexique vers les États-Unis, à compter du 1er février prochain. Protégés en théorie par un accord de libre-échange, validé au cours du premier mandat du président républicain, les deux pays visés dépendent largement des échanges avec leur voisin américain.   L’imprévisible milliardaire républicain ne compte pas en rester là, répétant sans cesse que le principal danger pour son pays reste la Chine et il menace, également, de lui imposer des droits de douane pour ses exportations pouvant atteindre, dit-il, jusqu’à 60%, sinon davantage ! Il a laissé entendre que ce sera l’objet principal de ses prochaines discussions avec son homologue chinois Xi Jinping. Leitmotiv de toutes ces mesures draconiennes, la volonté du président Trump de réviser en profondeur le système commercial américain afin, affirme-t-il bruyamment, de « protéger les familles et les travailleurs américains ». « Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d’autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens », argumente-t-il, haut et fort, avant d’ajouter avec un humour corrosif : « Je dis toujours que ‘’tariffs’’ (droits de douane) est l’un des plus beaux mots du dictionnaire ». 
Comme promis durant la campagne, il a aussi promulgué une grâce présidentielle au profit de plus de 1 500 partisans partis à l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, quand il contestait violemment sa défaite. L’ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi,  a fait part de son indignation, jugeant combien « il est honteux que le président ait décidé de faire de l’abandon et de la trahison des policiers, qui ont risqué leur vie pour arrêter une tentative de subversion du transfert de pouvoirs, une de ses principales priorités ». Mais Trump n’est pas homme à s’émouvoir pour si peu. Voilà qu’il dit que son homologue russe Vladimir Poutine serait « en train de détruire la Russie en ne scellant pas un règlement » en Ukraine. De plus, il maintient son discours sur la reprise du contrôle du canal de Panama, convaincu que le Danemark « va se faire à l’idée » et qu’il n’a pas d’autre choix que de lui céder le Groenland, « un endroit merveilleux (dont) nous avons besoin pour la sécurité nationale ». 
Autant de surprenantes décisions auxquelles s’ajoutent le retrait américain de l’OMS et l’abandon des engagements sur le changement climatique, signaux éloquents de la méthode Trump pour que les États-Unis soient à nouveau «respectés» dans le monde et porteur d’une politique étrangère basée sur l’«American first ». 

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