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Plusieurs personnalités proches de Abdallah II arrêtées en Jordanie

Séisme au palais royal

Accusé d'avoir pris part à un complot contre la monarchie régnante, le prince Hamza de Jordanie, demi-frère du roi Abdallah II, a signifié, hier, sa défiance en affirmant son rejet des injonctions relatives à un arrêt de ses «activités» subversives et à son placement en résidence surveillée. Alors que la Jordanie s'apprête, le 11 avril prochain, à célébrer le 100ème anniversaire de la création du royaume Hachémite, ces révélations ont une résonance particulière dans un pays au matin calme qui voit l'arrestation d'un certain nombre de hauts responsables pour «atteinte à la sécurité». 16 hauts responsables ont bel et bien été interpellés, dont deux fortes personnalités, Bassem Awadallah, ancien conseiller du roi, et Cherif Hassan ben Zaid, a indiqué le vice-Premier ministre Aymane Safadi, ajoutant que les services de sécurité ont recommandé leur renvoi devant la cour de sûreté de l'Etat. Même si le prince Hamza nie avoir pris part à un complot, on peut penser que la version du palais jordanien ne souffre d'aucun doute, quand on connaît la qualité des services de renseignements et le maillage qui entoure l'ensemble des personnages en vue de l'Etat dans ce pays, longtemps confronté aux agressions de l'entité sioniste. Même si elle est dépourvue de ressources naturelles et fort dépendante de l'aide des monarchies du Conseil de coopération du Golfe, la Jordanie reste un pays stratégique en vertu des tensions régionales qui affectent le Moyen-Orient. Délesté de son statut de prince héritier en 2004 par le roi Abdallah II, le prince Hamza n'a jamais fait mystère de sa rancoeur et, ces derniers temps, il a multiplié les critiques à l'encontre du pouvoir qualifié de «corrompu» et d' «incompétent», au risque de provoquer une fracture au coeur même de la famille royale jordanienne. Et dès hier, il a rejeté catégoriquement les accusations portées à son encontre. Sur Twitter, il a assuré: «C'est sûr que je n'obéirai pas (aux ordres du chef d'état-major, le général Youssef Huneiti) quand il me dit que je ne suis pas autorisé à sortir, à tweeter, à communiquer avec les gens et que je suis seulement autorisé à voir ma famille.» Pour les dirigeants jordaniens, le complot a été «tué dans l'oeuf», tandis que le fils aîné du roi Hussein et de la reine Noor, une Américaine, est clairement accusé d'avoir collaboré avec une «puissance étrangère» même si celle-ci n'est pas explicitement identifiée, au risque de déstabiliser le pays et de nuire à la monarchie. Celle-ci a reçu le soutien franc et massif des pays membres du Conseil de coopération du Golfe ainsi que celui de l'Algérie, face à cette manoeuvre de sape qui intervient à un moment crucial pour l'ensemble de la région arabe et, plus particulièrement, pour la question palestinienne et le statut d'El Qods-Est ainsi que de la Mosquée d'El Aqsa dont est investie la Jordanie au plan du culte.

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