L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Nouvelles révélations dans l’affaire du financement libyen

Seif El Islam El Gueddhafi enfonce Sarkozy

Nouveau rebondissement dans l'affaire du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Seif El Islam, fils cadet de Maamar El Gueddhafi, est sorti de son silence, une nouvelle fois, pour aborder ce dossier scabreux.
Sollicité par la radio française RFI pour une interview, il a préféré réagir par une lettre dans laquelle il revient confirmer, une fois encore, ses accusations contre l'ancien président et chef de file de la droite radicale française. Depuis qu'il a quitté la prison des milices de Zawiya, dans le Sud-Ouest libyen, en 2015, Seif El Islam El Gueddhafi est resté en marge des turbulences politiques, malgré un bref épisode en 2019 lorsqu'il s'est porté candidat à la présidentielle organisée sous l'égide des Nations unies et finalement avortée. En confirmant par écrit sa version des faits au moment où se déroule, depuis quinze jours, à Paris, le procès de Nicolas Sarkozy, poursuivi pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, avec à ses côtés 12 hauts responsables de l'État également impliqués, Seif El Islam jette à nouveau un pavé dans la mare des réponses vaseuses de Sarkozy qui se dit outragé et victime d'une «vengeance».
Rappelant avoir donné son témoignage au juge d'instruction, Serge Tournaire, en 2018, il fait état de plusieurs pressions exercées par Sarkozy à son encontre afin qu'il «change sa déclaration devant la justice».
En 2021, dit-il, c'est une communicante basée à Paris, Souha al-Badri, qui est venue à la charge, «proposant de nier tout ce qui se dit du soutien libyen à Sarkozy». En clair, il était question de clore son dossier auprès de la CPI qui avait lancé un mandat d'arrêt à son encontre. Fin 2022, c'est au tour de son jeune frère, Hannibal, emprisonné à Beyrouth suite à la disparition forcée d'un chef religieux chiite, de subir un assaut de Noël Dubus, un Ivoirien mandaté par le clan Sarkozy pour garantir une libération au fils cadet d'El Gueddhafi.
Plus récemment, dit Seif El Islam, un troisième émissaire franco-arabe, dont l'identité n'est pas révélée, est encore revenu à la charge, Seif El Islam qui n'a pas donné suite, se contentant de préciser qu'il ne s'agit ni d'Alexandre Djouhri ni de Ziad Takieddine qui furent les principaux intermédiaires de cette ténébreuse affaire de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007. Ces deux hommes auraient été les chargés de mission désignés pour transporter, de Tripoli à Paris, les précieuses mallettes que le Guide libyen octroyait au ministre de l'Intérieur qu'était, depuis 2005, Sarkozy dont l'ambition présidentielle se conjuguait au rythme des fonds nécessaires pour une campagne victorieuse. Aussi bien Djouhri que Takieddine ont vécu par la suite des épisodes tourmentés.
or, le plus surprenant dans cette affaire fut la mort de l'ancien ministre libyen du Pétrole, Choukri Ghanem, retrouvé «noyé» dans les eaux du Danube en 2012, mais dont les carnets retrouvés semblent plus qu'édifiants. Au terme du procès qui devrait durer de nombreuses semaines, Nicolas Sarkozy risque, s'il est déclaré coupable des chefs d'inculpation retenus contre lui, au moins 10 ans de prison ferme,
375 000 euros d'amende et une privation des droits civiques durant 5 ans.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours