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L’ex-président Marzouki, critique en chef de la «dictature» en Tunisie

Quand la grenouille joue au Boeuf

Qu'est-ce qui fait courir Moncef Marzouki, l'ex- président tunisien entre 2011 et 2014? Malgré le score dérisoire obtenu à la présidentielle de 2019, il cherche, depuis deux semaines, à s'imposer comme le principal détracteur du chef de l'Etat Kaïs Saïed, au motif que celui-ci s'est adjugé les pleins pouvoirs le 25 juillet dernier. Sorti de sa réserve, il anime depuis Paris où il réside une campagne contre l'actuel maître de Carthage, assumant le rôle en principe dévolu à la formation islamiste Ennahdha, empêtrée dans une contestation interne qui a vu une centaine de cadres claquer la porte. Et Marzouki de hanter les réseaux sociaux, ainsi que la chaîne Al Djazeera, appelant à la destitution de Kaïs Saïed qu'il traite de «putschiste» et de «dictateur» tout en lui reprochant d'avoir «trahi la Constitution». L'homme à l'image brouillée, du haut de ses 76 ans, ne fait pourtant plus illusion et son «combat antérieur pour la démocratie» s'est dilué dans ses accointances sonnantes et trébuchantes avec Ennahdha, les Frères musulmans dont il est un commis dévoué, la Turquie et le Qatar où ses nombreux séjours ont toujours été fructueux. Marzouki, dans un costume d'opposant à la politique de Kaïs Saïed, est tombé dans le ridicule, appelant, voici quelques jours, la France et d'autres puissances occidentales à mettre en quarantaine économique et politique la Tunisie, à boycotter le sommet de la Francophonie prévu à Djerba fin novembre et reporté à 2022, et à ne pas soutenir un «régime dictatorial». Outrés, des diplomates ont demandé à ce que lui soit retiré le passeport diplomatique tunisien, le cataloguant «traître» et «ennemi de la Tunisie». Riposte du concerné, «le dictateur se confond avec la patrie», tout comme Ben Ali, et il cherche à importer en Tunisie le modèle de «l'Egypte d'al Sissi». Les masques tombent, ainsi, et Marzouki affiche clairement son ancrage dans la mouvance controversée des Frères musulmans, pensant devenir la voix la plus audible de l'opposition tunisienne et, par-là même, le prochain recours du processus politique. Parti en retraite au lendemain de la gifle électorale de la présidentielle de 2019, avec un score de 3%, voilà un Marzouki qui ressurgit opportunément avec la conviction qu'il peut encore incarner le messie aux yeux du peuple tunisien dont le récent désaveu infligé à Ennahdha ne lui sert pas de leçon. Grisé par son ambition, il sert de faire valoir à Ennahdha qui se garde d'entrer en conflit ouvert avec le président Kaïs Saïed et profite de sa mise en scène, en attendant un come-back. Instable et servile, selon les partis tunisiens, toutes tendances confondues, et triste «tartour» (marionnette) aux yeux du peuple tunisien dont il est la risée pour cause de servilité pseudo islamiste, Marzouki a réussi un seul exploit, celui d'énerver, durant sa présidence provisoire, le peuple tunisien et les pays frères et amis. Autant dire que sa danse du ventre actuelle est tout simplement pitoyable.

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