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Conflit au Soudan

Plus d’un million de personnes ont fui au Soudan du Sud

Plus d’un million de personnes ont fui le Soudan en proie à un conflit depuis 2023, pour le Soudan du Sud voisin, selon des données de l’ONU publiées mercredi. Au cours des 21 derniers mois, 770 000 personnes ont traversé le poste frontière de Joda, tandis que des dizaines de milliers d’autres individus sont arrivés au Soudan du Sud par d’autres entrées, portant le total à plus d’un million de personnes à s’y être réfugiées en raison du conflit qui oppose l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) depuis avril 2023, selon les données. La plupart d’entre elles sont des ressortissants sud-soudanais qui avaient quitté leur pays pour échapper à la guerre civile l’ayant touché à partir de 2013, a précisé le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), dans un communiqué. «L’arrivée de plus d’un million de personnes au Soudan du Sud est une statistique frappante, qui donne à réfléchir et montre vraiment l’ampleur croissante de cette crise», a déclaré la représentante adjointe du HCR au Soudan du Sud, Sanaa Abdalla Omer. «Le peuple du Soudan du Sud continue de faire preuve d’une générosité extraordinaire, accueillant ceux qui sont dans le besoin et partageant le peu de ressources dont il dispose, mais il ne peut pas assumer seul cette énorme responsabilité», a-t-elle ajouté. L’ONU appelle à davantage de soutien et avertit que les ressources du Soudan du Sud telles que les soins de santé, l’eau et les abris sont «dangereusement surexploitées». Deux centres de transit dans le comté de Renk, à la frontière nord du Soudan du Sud, conçus pour moins de 5 000 personnes, en accueillent plus de 16 000, selon le texte.
Le conflit opposant l’armée soudanaise et les FSR a fait des dizaines de milliers de morts, plus de 12 millions de déplacés et des centaines de milliers de personnes sont victimes de la famine.
L’armée soudanaise et ses rivaux se sont accusés mutuellement jeudi d’avoir mis le feu à une importante raffinerie de pétrole, à 71 kilomètres au nord de la capitale Khartoum. Dans un communiqué, l’armée a affirmé que les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) «l’avaient fait délibérément dans une «tentative désespérée» de détruire les infrastructures du Soudan après avoir échoué à prendre le contrôle des «ressources et du pays». Des témoins ont indiqué avoir vu d’épais panaches de fumée recouvrir la zone autour de la raffinerie, considérée comme l’une des plus grandes installations pétrolières du Soudan. Les FSR ont cependant imputé la responsabilité de ces destructions à l’armée, l’accusant d’avoir ciblé la raffinerie avec des bombes-barils lors de frappes aériennes dans la matinée. Elles ont qualifié l’attaque de «crime de guerre» qui, s’inscrit, selon elles, dans une série de violations dont elles accusent l’armée d’avoir commises depuis le début de la guerre. L’attaque présumée intervient alors que les affrontements entre l’armée et les FSR se sont intensifiés à Khartoum cette semaine. Une source militaire a déclaré mardi à l’AFP que l’armée avançait vers Khartoum-Nord (Bahri), au nord de la capitale, après des jours d’opérations militaires visant à déloger les FSR des positions fortifiées de la ville.
Cette avancée fait suite à la reprise récente par l’armée de Wad Madani, capitale de l’État d’Al-Jazira et position agricole vitale du centre du Soudan, après plus d’un an de contrôle des FSR.
Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné plus de 12 millions de personnes et créé la «plus grande crise humanitaire jamais enregistrée», selon l’International Rescue Committee.

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