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Conseil de Coopération du Golfe

Pékin, premier partenaire commercial

Hors énergie, les Emirats arabes unis sont le premier marché des produits chinois au Moyen- Orient et en Afrique du Nord, cet État du Golfe les réexportant ensuite dans le reste du Monde arabe.

Le sommet entre la Chine et les riches Etats du Golfe, hier, vise à renforcer des relations économiques déjà très étroites entre le géant asiatique et le bloc régional, partenaire stratégique traditionnel des Etats-Unis. La Chine est devenue en 2020 le premier partenaire commercial des six pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), avec des échanges dominés par les énergies fossiles. La deuxième économie mondiale achète des produits pétroliers à Oman, aux Emirats arabes unis, au Koweït, et surtout à l’Arabie saoudite, qui a couvert à elle seule près de 17% de ses besoins en 2021. Le Qatar lui fournit également du gaz naturel liquéfié (GNL). En pleine crise énergétique liée à l’Ukraine, les deux pays ont signé en novembre un accord portant sur l’approvisionnement de quatre millions de tonnes de GNL qatari par an, sur une durée record de 27 ans. Hors énergie, les Emirats arabes unis sont le premier marché des produits chinois au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, cet Etat du Golfe les réexportant ensuite dans le reste du monde arabe. Le sommet, hier, à Riyadh entre le président chinois Xi Jinping et les dirigeants des pays du CCG pourrait être l’occasion de relancer les négociations sur un accord de libre-échange, entamées en juillet 2004.
Selon le ministère chinois du Commerce, neuf rounds de discussions ont été menés depuis, mais les deux parties se sont engagées à «accélérer le processus» lors d’une visite des représentants du CCG à Pékin en janvier. Les entreprises chinoises ont investi plus de 107 milliards de dollars dans les six pays du Golfe entre 2005 et 2022, selon des données rassemblées par l’American Enterprise Institute. La majorité des investissements et des projets de construction chinois sont allés à l’Arabie saoudite, première économie du Monde arabe, pour un montant cumulé de 49,6 milliards de dollars sur la période, selon la même source. La riche monarchie pétrolière, quant à elle, a été le douzième plus grand investisseur en Chine en 2019, avec près de 2,3 milliards de dollars investis, selon l’agence saoudienne SPA. Les fonds souverains du Golfe, dopés par les revenus du pétrole, se tournent également de plus en plus vers l’Asie. Mubadala, le fonds souverain d’Abou Dhabi, a lancé en 2015 un fonds conjoint avec deux institutions chinoises, doté de dix milliards de dollars. Les pays du Golfe ont étendu leurs partenariats avec Pékin à d’autres domaines, comme l’armement et les technologies, au risque de froisser Washington, leur plus proche allié militaire. Les Emirats arabes unis ont annoncé en février dernier leur intention de commander à la Chine 12 avions militaires, quelques semaines après avoir menacé d’annuler leur achat de F-35 aux Etats-Unis dont les conditions étaient jugées trop strictes. En mars, un accord a été signé entre l’Arabie saoudite et la Chine pour développer des drones militaires dans le royaume, selon les médias d’Etat saoudiens. Les monarchies de la région misent aussi sur les technologies chinoises pour développer la 5G et ériger des villes intelligentes. Huawei, le géant chinois des télécommunications, a décroché de nombreux contrats dans la région, malgré les réticences des Occidentaux qui dénoncent ses liens avec l’armée chinoise et le risque d’utilisation des équipements à des fins de surveillance.

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