L'Expression

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Le Makhzen et la politique du pire

Pas de fumée sans feu

Porté à bout de bras par les parrains espagnol et français, le royaume marocain poursuit, depuis des décennies, une politique de subterfuges, de manipulations et d'achat des consciences afin de conférer à l'occupation illégale du Sahara occidental une prétendue légitimité. Cette quête a trouvé dans la décision de l'ancien président américain Donald Trump, monnayant une «reconnaissance» factice du fait colonial marocain contre la normalisation, au grand jour, de ses relations anciennes avec l'Etat hébreu, un alibi et Rabat a même utilisé ce prétexte ultime pour tenter de contraindre les dirigeants espagnols à une approche identique.
Cherchant sans cesse à «embellir le visage hideux» de cette occupation, pour reprendre les termes du représentant sahraoui en pays basque, le royaume marocain n'a pas trouvé mieux que de lancer des milliers de jeunes fuyant une misère extrême à l'assaut de l'enclave espagnol de Ceuta. Ses sicaires diplomatiques, à l'instar de l'inénarrable Omar Hillale qui sévit aux Nations unies sous le parrainage actif de son homologue israélien, ont pour mission, partout dans le monde et plus particulièrement en Afrique de nier une quelconque reprise de la guerre, au lendemain de l'agression commise à El Guerguerat contre des civils manifestant pacifiquement. Plus encore, la diplomatie de Mohamed VI est devenue le vecteur épidémiologique de la pénétration du continent par un Etat sioniste dont les peuples africains connaissent les liens étroits avec les anciens régimes de l'apartheid en Afrique du Sud, en Namibie et au Zimbabwe, notamment. Travaillant mano a mano depuis le triste sommet arabe de 1967 dans la capitale marocaine qui a vu les renseignements israéliens filmer et enregistrer les travaux et les débats censés préparer la guerre des Six-Jours, les services israélo-marocains sont, aujourd'hui, sur le pied de guerre pour faire imploser la région maghrébine, en témoignent les deux dernières attaques de drones contre des caravanes commerciales en territoire sahraoui. Sourd aux incantations stériles de l'ONU et tirant parti de l'impuissance toute platonique du Conseil de sécurité qui se contente de résolutions sans conséquence aucune, après des décennies de fausses promesses et d'engagements sans parti pris, le royaume marocain, secondé par l'Etat sioniste en vertu de l'importante communauté israélo-marocaine qui «tisse» des liens puissants entre les deux parties, va jusqu'à oser infiltrer les cercles dirigeants de ses propres parrains, grâce à un logiciel israélien Pegasus qui n'a pas révélé tous ses secrets, loin s'en faut. Avec cet instrument, il a ciblé tout ce qui peut compromettre sa mainmise au Sahara occidental, notamment tous les mouvements de solidarité avec le peuple sahraoui. Mieux, il parvient, avec la honteuse complicité des médias supra-nationaux, à maintenir une chape de plomb sur ses exactions dont est victime la population sahraouie.
Il est vrai que lorsque le parrain français s'aventure à nier toute identité historique, voire géographique, à la nation algérienne, il n'invente strictement rien et ne fait que reprendre à son compte des délires antérieurs signés par l'ancien Premier ministre de Hassan II, Abdelatif Filali, auteur indigne d'un ouvrage intitulé Le Maroc et le monde arabe dans lequel il affirmait, en 2008, entre autres mystifications, que l'Algérie n'a jamais été un Etat et que les pays arabes, le Maroc excepté bien sûr, ont échoué dans tout ce qu'ils ont entrepris: leurs politiques, leurs industrialisations, leur développement agricole...et leur combat au côté du peuple palestinien. Comme quoi, il n'y a pas de fumée sans feu...

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