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Le règlement du conflit en Ukraine «impossible» sans discuter de sécurité

Moscou fixe les règles du jeu

Si le président américain Donald Trump a affirmé, bien avant son investiture, pouvoir régler le conflit en Ukraine entre la Russie et les alliés de l'Otan, la réalité est bien plus complexe qu'il n'y paraît et les pourparlers entrepris, depuis hier, entre Moscou et Washington vont sans doute durer plusieurs semaines, sinon plusieurs mois. Dès hier, en effet, le Kremlin a averti par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, que le règlement du conflit est «impossible» sans un examen en profondeur des problèmes de sécurité globale qui sont à la source de son déclenchement. Faut-il rappeler qu'en 2021, c'est-à-dire bien avant de lancer l'opération militaire spéciale en Ukraine, le 24 février 2022, la Russie avait réclamé avec force la révision de l'architecture du dispositif atlantiste à ses frontières, allant jusqu'à exiger le retrait des forces de l'Otan de certaines zones d'Europe orientale et un engagement formel des Occidentaux à ne plus étendre leur bras armé en sa direction. Peine perdue, car l'administration Biden résolument hostile au président Poutine avait déjà balisé la voie à un soutien massif de l'Ukraine en armement lourd, soutien qui s'est chiffré à plus d'une centaine de milliards de dollars.
Le président russe a maintes fois répété sa disposition à négocier, «si nécessaire», tout en maintenant ses conditions préalables que l'Occident, en général, et les Européens, en particulier, écartaient d'un revers de main pour maintenir l'étau à coups de sanctions et de fournitures d'armes à Kiev, sans cesse en mauvaise posture sur la ligne de front. Hier, Dmitri Peskov a encore déclaré que la Russie reconnaît toujours le «droit souverain» de l'Ukraine à adhérer à l'Union européenne, tout en excluant catégoriquement une quelconque adhésion à l'Otan, comme cela devait avoir lieu en 2021. Une candidature à laquelle le président ukrainien Zelensky n'avait de cesse de la proclamer, avant et pendant le conflit. C'est pour cette raison, principalement, que Dmitri Peskov a encore martelé hier qu' «un règlement à long terme, un règlement viable est impossible sans un examen global des questions de sécurité sur le continent» européen.
Dans ces conditions, les pourparlers engagés, hier, en Arabie saoudite entre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le conseiller diplomatique du président Poutine, Iouri Ouchakov, d'une part, et le secrétaire d'État américain Marco Rubio, accompagné du conseiller à la sécurité du président Trump, Mike Waltz, ainsi que l'envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Wiltkov, d'autre part, ne constituent qu'une entrée en matière tant le dossier est lourd et les raisons de la méfiance puissantes. Sans doute, Trump va-t-il jouer avec Poutine la partition d'une relance économique graduelle, concomitante de sa volonté d'en découdre avec la Chine, mais le fait qu'il a signifié aux Européens de rester sur le banc de touche a déjà un air de fin de récréation. Le président américain l'a dit et redit, plus question pour son administration de déverser des milliards de dollars en pure perte du côté du front russe, au moment où le véritable bras de fer est en train de s'accentuer en Asie du Sud-Est.

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