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Nouvelle-Calédonie

Macron rencontre les chefs de file indépendantistes

Le président français ne s’est pas prononcé sur un éventuel report du Congrès qui doit réunir députés et sénateurs avant la fin juin.

Le président français Emmanuel Macron a entamé jeudi en Nouvelle-Calédonie la partie la plus délicate de sa visite dans l'archipel par une nouvelle salve de rencontres avec des responsables politiques locaux, y compris les indépendantistes, pour tenter d'amorcer un retour au «dialogue» et à la «sécurité» après plus d'une semaine d'émeutes. Après les représentants loyalistes, Emmanuel Macron rencontrait jeudi soir les chefs de file des partis indépendantistes. Toutes les composantes des partis indépendantistes de l'archipel étaient présentes autour de la table, selon la liste de la délégation diffusée par l'Elysée. Parmi eux figuraient plusieurs dirigeants de l'Union calédonienne (UC) et des cadres du parti Palika. Assigné à résidence, Christian Tein, membre de l'UC et chef de file de la CCAT, collectif indépendantiste qui organise la contestation, est aussi présent. Le chef de l'Etat a auparavant rencontré les non-indépendantistes, dont Sonia Backès, cheffe de file de la branche radicale des loyalistes, et Philippe Dunoyer, figure de Calédonie Ensemble. Emmanuel Macron ne s'est pas prononcé sur un éventuel report du Congrès qui doit réunir députés et sénateurs avant la fin juin sauf si un accord sur un texte global entre indépendantistes et loyalistes intervient d'ici là.
Cette réforme constitutionnelle, qui est à l'origine des troubles, vise «dégeler», c'est-à-dire élargir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Mais l'objectif du président français est clair: un retour «le plus vite possible (...) à la paix, au calme, à la sécurité» et une reprise du «dialogue», a-t-il déclaré dès sa descente de l'avion à l'aéroport de Nouméa. Il a promis des «décisions» et des «annonces» à «l'issue de cette journée», même s'il a assuré n'avoir «pas de limite» de temps sur place. Alors que depuis le début des émeutes, six personnes ont été tuées, dont deux gendarmes mobiles, le chef de l'Etat a observé une minute de silence en préambule d'une première réunion avec des élus et acteurs économiques, poursuivie par un déjeuner informel et la visite d'un commissariat. Ce «mouvement d'insurrection absolument inédit», «personne ne l'avait vu venir avec ce niveau d'organisation et de violence», a-t-il lancé aux gendarmes et policiers présents. Un peu plus tôt, il a assuré que les quelque 3.000 membres des forces de sécurité déployés «resteront aussi longtemps que nécessaire, même durant les Jeux olympiques et paralympiques» de Paris qui prennent fin début septembre. Quant à l'état d'urgence en vigueur depuis une semaine, il «pense» qu'il «ne devrait pas être prolongé» au-delà des 12 jours légaux, à condition que «tous les dirigeants» de l'archipel «appellent à lever les barrages». Accompagné des trois hauts fonctionnaires français qui auront pour mission de renouer le dialogue avec les indépendantistes et non indépendantistes, Emmanuel Macron a appelé à un «apaisement constructif» et à la recherche d'une «solution» politique. Mais sans revenir sur le résultat des trois référendums qui ont acté le maintien du territoire ultramarin dans la République française, car «l'apaisement ne peut pas être le retour en arrière», a-t-il plaidé. Le retour au calme reste précaire. Dans le Grand Nouméa, les barrages se sont même renforcés dans la nuit. Les indépendantistes y ont hissé leurs drapeaux et tendu des banderoles: «Non au dégel». Pour ajouter à l'instabilité, l'archipel a aussi été visé par une cyberattaque «d'une force inédite» visant à «saturer le réseau calédonien», mais qui a été stoppée, a annoncé Christopher Gygès, membre du gouvernement collégial calédonien. Une grande partie de la classe politique appelle le chef de l'Etat à reporter en urgence le Congrès.

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