L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Christopher Ross lance un appel pour le Sahara occidental

Les Etats-Unis doivent «soutenir pleinement» De Mistura

Au cours de ces 12 années d’impasse, «le Conseil de sécurité n’a exercé aucune pression réelle». Cela est dû en grande partie, d’après lui, «aux divisions entre ses membres».

L'ancien émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a appelé les Etats-Unis à travailler pour donner au nouvel envoyé personnel, Staffan de Mistura, un mandat «plus large», semblable à celui avec lequel James Baker a travaillé de 1997 à 2004.»Si le processus de négociations actuel reste dans l'impasse, les Etats-Unis devraient travailler avec les autres membres du Conseil de sécurité pour donner au nouvel envoyé un mandat plus large, semblable à celui avec lequel James Baker a travaillé de 1997 à 2004. Au cours de ces années, la recherche d'un règlement était entre les mains de l'envoyé personnel, et non des parties», a expliqué M. Ross lors d'un web binaire organisé récemment par l'ONG américaine Defense Forum Foundation sous le thème: «Sahara occidental: la tragédie des droits humains en cours en Afrique du Nord». Il a affirmé que les Etats-Unis devraient soutenir «pleinement» le nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU dans ses efforts et essayer de «convaincre le Maroc de négocier sans conditions préalables». En 2007, après la démission de James Baker, a rappelé Ross, le Conseil de sécurité a appelé à des négociations sans conditions préalables entre le Maroc et le Front Polisario. Et le but de ces négociations était d'arriver à «une solution politique mutuellement acceptable, qui assurera l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Tels sont les termes utilisés dans les résolutions successives du Conseil de sécurité».»De 2007 à 2019, mon prédécesseur, mon successeur et moi-même avons parrainé 15 sessions entre les deux parties (Front Polisario/Maroc). Malheureusement, rien de ce qu'on pourrait appeler des négociations n'a eu lieu au cours de ces réunions. Vous pouvez demander pourquoi. Eh bien, c'est assez simple. Le Polisario est venu à chaque session prêt à discuter des deux propositions (la sienne et celle du Maroc), mais le Royaume est venu avec une condition préalable majeure: qu'il ne discute que de sa propre proposition». Pour sortir de cette impasse, Ross, alors émissaire de l'ONU, poussera à des discussions sur diverses questions, telles que les mesures de confiance, les ressources naturelles et les droits de l'homme. L'ancien émissaire onusien a noté à ce propos que le Secrétaire général dans chacun de ses rapports au Conseil de sécurité a appelé à «une surveillance indépendante des droits de l'homme au Sahara occidental, mais en vain». Le Maroc a refusé de l'autoriser dans les territoires sahraouis qu'il occupe, affirmant que cela «violerait sa souveraineté autoproclamée». Selon Ross, au cours de ces 12 années d'impasse, «le Conseil de sécurité n'a exercé aucune pression réelle». Cela était dû en grande partie, d'après lui, «aux divisions entre ses membres».
Lors de son intervention, Ross est revenu sur la décision prise en décembre 2020 par l'ex-président américain, Donald Trump, de reconnaître la prétendue «souveraineté» marocaine sur le Sahara occidental, «une souveraineté, dit-il, qui n'existe pas et qu'il ne lui appartenait pas de conférer». Cette démarche qu'aucun autre pays, pas même la France, n'a suivi, est «imprudente» car, dit-il, «elle complique le processus de négociations» et «détruit toute perspective d'intégration et de coopération régionales, y compris en matière de lutte contre le terrorisme et d'autres questions de sécurité».L'administration Biden, pour sa part, a traité la proclamation de Trump essentiellement comme «une lettre morte». Il s'est abstenu, par exemple, d'y faire référence dans ses déclarations publiques et s'est abstenu d'ouvrir un projet de consulat au Sahara occidental occupé, rappelle encore l'ancien diplomate américain. Ce dernier dira enfin que «si le mandat de l'envoyé personnel, le diplomate italien Staffan de Mistura, doit se limiter à l'organisation de réunions des parties, comme ce fut le cas pour ses trois prédécesseurs, il sera confronté aux mêmes difficultés qu'eux». De Mistura est le cinquième émissaire de l'organisation onusienne pour ce territoire non autonome. L'ONU a déjà nommé quatre médiateurs pour tenter de régler, en vain, ce conflit vieux de quarante-sept ans. Il s'agit des deux Américains James Baker et Christopher Ross, de l'ancien président allemand, Horst Kohler et du Néerlandais Peter Van Walssun.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré