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Le conflit sera «long» en Ukraine

Les avertissements de Poutine

«Dès que nous nous mettons à faire quelque chose en réponse, le bruit, la clameur, le crépitement se répandent dans tout l'univers», a ironisé Vladimir Poutine. «Cela ne nous gênera pas pour remplir nos missions de combat.»

Dans son intervention en visioconférence à une réunion du Conseil russe des droits de l'homme, le président Vladimir Poutine a souligné que le conflit en Ukraine va être «long» et il a relativisé le risque d'une aventure nucléaire: «Nous ne sommes pas devenus fous, a-t-il dit, nous savons ce que sont les armes nucléaires.» Et d'expliquer qu'il s'agit là d'un «moyen de défense» auquel on peut recourir dans une «frappe de représailles». Il s'agit d'une mise au point à l'adresse des pays occidentaux qui ont multiplié les alertes sur l'éventualité d'un recours à l'arme nucléaire par la Russie qui se trouverait, selon eux, dans une situation difficile en Ukraine. En affirmant que «si on nous frappe, on frappe en réponse», Poutine balaie clairement les surenchères à ce sujet non sans prévenir que «la menace d'une guerre nucléaire grandit» au vu de la situation actuelle, marquée par des tensions extrêmes et des sanctions occidentales inédites contre Moscou dont le caractère relève de toute évidence de l'offensive militaire pour mettre à genoux la puissance rivale. Poutine attribue cette dangereuse dérive que nourrit la confrontation entre la Russie et le bloc occidental emmené par les Etats-Unis à la volonté d'hégémonie des Américains et de leurs alliés européens. En réaction, le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a estimé que «tout discours à la légère sur les armes nucléaires est absolument irresponsable», tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz parle d'une «ligne rouge» qui aurait, selon lui, fait reculer Moscou sur ce plan. Toujours est-il que les conséquences du conflit, aussi bien dans le domaine énergétique qu'alimentaire, notamment vont donc durer bien plus longtemps qu'on ne l'imagine. Cela fait neuf mois que l'opération spéciale militaire russe en Ukraine a été lancée et le conflit tend à se poursuivre, dès lors que les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Union européenne ont déversé d'énormes quantités d'armes au profit de l'armée ukrainienne, tout en ouvrant les bras de l'Otan à la Suède et à la Finlande.
Poutine reconnaît que «le processus va être long», mais l'annexion du Donbass et des régions de Kherson et Kharkiv «est un résultat significatif pour la Russie» qui contrôle désormais tout le rivage de la mer d'Azov. Point focal de son intervention, la poursuite des bombardements contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, se poursuivra en réplique aux attaques de Kiev notamment en Crimée, péninsule russe dont le pont a été endommagé ou contre la centrale nucléaire de Koursk. «De notre côté, dès que nous nous mettons à faire quelque chose en réponse, le bruit, la clameur, le crépitement se répandent dans tout l'univers», a ironisé Vladimir Poutine. «Cela ne nous gênera pas pour remplir nos missions de combat», a-t-il affirmé. Tandis que les lignes de front sont en train de se figer avec l'arrivée de l'hiver, Moscou et Washington ont procédé à un échange de prisonniers, Victor Bout, un oligarque russe contre la basketteuse américaine Brittney Griner dont l'épouse Cherelle Griner s'est dite «submergée par les émotions».

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