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Redistribution des cartes en Syrie

Le syndrome du terrorisme

Pour un Moyen-Orient miné par ses contradictions et les calculs étroits de certains dirigeants, le drame syrien est édifiant. Dans un pays meurtri où la chute du clan Al-Assad est présentée comme une aube printanière, tout de jasmin encensée, la menace d'une atomisation n'est pas encore tout à fait vaincue, même si les stratagèmes et les manoeuvres des parties régionales et internationales qui ont présidé au bouleversement semblent quelque peu apaisés. N'est-il pas vraiment trop tôt pour croire à une réconciliation grandiose entre les factions rebelles pro-turques, dominées par le groupe HTS, ex-al-Nosra, branche locale d'al-Qaïda, et les Forces démocratiques syriennes (FDS), armées et poussées par le corps expéditionnaire américain dans la région pétrolière de Deir Ezzor? Seul bilan avéré du chaos dans lequel la Syrie, et avec elle la région moyen-orientale, pourraient tomber, il y un perdant et un gagnant dans ce scénario du pire, visiblement concocté à dessein lors d'un obscur conclave entre différentes parties prenantes ayant chacune une partition singulière à jouer. Le grand perdant est, évidemment, l'Iran dont l'axe de résistance est fortement amoindri, du fait des immenses sacrifices consentis à la fois par le Hamas palestinien et le Hezbollah, voire même, à des degrés divers, les groupe du Hach al-Chaabi irakien et les Houthis yéménites. Le gagnant qui a, d'ailleurs, cherché sans tarder à engranger des dividendes en termes de territoires et de neutralisation complète de l'adversité syrienne est l'entité sioniste. Celle-ci tire un énorme bénéfice du rôle et du soutien des États-Unis qui, avec un Donald Trump dont la diplomatie ressemble fort à celle de l'éléphant dans un magasin de porcelaine, ne cachent nullement leur intention de conforter son appétit expansionnisme, au détriment des pays arabes non inféodés à leur diktat.
La chute de Bachar al-Assad est due à son immobilisme sur bien des plans, et sa gestion de la crise depuis 2011 n'est pas exempte de tout reproche. Mais il est revenu au sein de la Ligue arabe, contre vents et marées et, du coup, le silence contrit de cette Ligue n'en est que plus affligeant. Abandonnée à son sort et aux coups fatals que vont lui porter, de-ci de-là, tous ceux qui ont un quelconque intérêt à affaiblir le front de la résistance au sionisme dans un monde arabe pratiquement anesthésié, la Syrie est, d'ores et déjà, l'objet de mille et une convoitises, qui, sous le paravent des droits humains totalement foulés aux pieds à Ghaza et en Cisjordanie occupée, qui, sous prétexte d'une relance des Accords d'Abraham auxquels doivent souscrire les peuples récalcitrants.
Les forces disparates qui, par nébuleuse terroriste interposée, viennent de prendre les commandes auront bien du mal à louvoyer entre les nombreux récifs politiques, placés sur leur route sinueuse par des «partenaires» ombrageux et très attachés à leur objectif majeur, la domination de la scène régionale, coûte que coûte.

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