L'Expression

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LÉGISLATIVES FRANÇAISES

Le PS limite les dégâts

Le scrutin a été marqué par la défaite du n° 2 du gouvernement, Alain Juppé. La vague bleue s’est brisée sur le récif bordelais.

Le second tour des élections législatives françaises, qui s´est déroulé le 17 juin, a livré son verdict. L´Union pour un mouvement populaire, l´UMP dispose d´une majorité absolue et confortable au sein de l´Assemblée nationale française. 314 sièges sur les 577 mis en jeu. Un scrutin aux multiples facettes tout de même.
L´ogre UMP n´a pas dévoré tout cru le PS. Le Parti socialiste est soulagé. La déferlante bleue, tant annoncée par les instituts de sondage, a été stoppée dans son élan.
Le premier secrétaire du PS, François Hollande tout en reconnaissant la victoire de la majorité présidentielle était satisfait du score enregistré par les socialistes. «La vague bleue annoncée qui devait déferler n´a pas eu lieu», a-t-il déclaré.
Une surprise de marque a cependant été enregistrée. Alain Juppé, numéro deux du gouvernement, a été battu dans son fief bordelais. Ségolène Royal avait de toute évidence déblayé le terrain. Lors de la présidentielle qui l´a opposée à Nicolas Sarkozy, elle avait enregistré un de ses meilleurs scores. 54,66% dans la ville chère au défunt Chaban-Delmas. Michèle Delaunay, la candidate du parti socialiste, qui affrontait Alain Juppé, a fait le reste, une mini «revanche psychologique» qui a fait son pesant de dégâts. Le «super-ministre de l´écologie est contraint à la démission».
Une pièce essentielle de la stratégie de Sarkozy et de la composante gouvernementale vient de tomber. Le président Sarkozy devra revoir sa copie. C´est sans conteste une victoire au goût amer, que savoure la droite française. Avec 185 sièges, le parti de François Hollande s´affirme comme la seconde force politique de l´Hexagone.
Le Modem, parti du centre, créé par François Bayrou, euphorisé par sa place de 3e homme de l´élection présidentielle, a été saigné par le ralliement de 22 députés centristes, au profit de l´UMP. Il ne comptabilise que trois sièges. Le Parti communiste français limite les dégâts en obtenant quinze sièges mais il perdra selon toute vraisemblance son groupe parlementaire.
Le Front national ne fera pas son entrée au palais du Luxembourg. Il n´a obtenu aucun siège. Ce qui annonce une très probable et difficile succession à son vieux leader, Jean-Marie Le Pen qui a fait des thèses extrémistes, racistes et négationnistes son cheval de bataille.
Les germes sont désormais ailleurs. Le nouveau président français, Nicolas Sarkozy a braconné sur ses terres. Le Front national en est sorti laminé. Sarkozy a, désormais, les coudées franches pour appliquer son programme de gouvernement.
Mais il y a comme un signal qui fait dire que cela ne sera pas un blanc seing de la part des électeurs français. L´UMP n´a pas eu la victoire écrasante qu´il attendait. L´appel à la mobilisation du PS pour le 2e tour de cette élection a été entendu. Il aura été cependant, marqué par un taux d´abstention record. 40,01%. Du jamais vu depuis l´avènement de la cinquième République, en 1958.

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