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Prétendu plan d’autonomie marocain/Après LFI, les écologistes et le parti communiste

Le Parti socialiste monte au créneau

Macron n'a pas consulté le Parlement. Sa décision a provoqué une levée de boucliers au sein de la nouvelle majorité.

La classe politique francaise s'insurge contre Macron. Le Parti socialiste français (PS) a exprimé, jeudi dernier, une ferme condamnation de ce qu'il qualifie de «tournant diplomatique précipité» suite au renforcement du soutien de la France au plan d'autonomie marocain pour le Sahara Occidental. Cette prise de position intervient alors que le président Emmanuel Macron a récemment envoyé une lettre au roi Mohammed VI, reconnaissant ce plan, sans consultation préalable du Parlement français. Dans un communiqué, le PS a dénoncé cette décision unilatérale, soulignant l'absence de débat et de concertation. «Le PS, tout en étant attaché à l'amitié franco-marocaine, déplore cette démarche unilatérale prise sans la moindre concertation avec le Parlement», indique le texte. Cette déclaration met en lumière une frustration palpable au sein de la classe politique française, où l'absence de dialogue sur une question aussi sensible suscite l'indignation. Le PS se fait ici le porte-voix d'une partie de la population et de nombreux élus qui estiment que de telles décisions devraient être débattues de manière transparente et démocratique. Les socialistes affirment avoir découvert cette prise de position présidentielle à travers une lettre adressée au roi du Maroc, coïncidant avec le 25e anniversaire de son intronisation. Selon eux, «aucune urgence ne justifiait une telle annonce en plein été, à un moment où le gouvernement démissionnaire est censé se contenter des affaires courantes». Ce timing a de quoi surprendre et questionner sur les motivations réelles derrière cette initiative. On peut y voir une tentative de détourner l'attention publique ou d'apaiser des tensions politiques internes à un moment stratégique. Le PS critique sévèrement ce qu'il perçoit comme une opération de communication sans vision politique à long terme. «Le président joue un coup de communication sans vision politique durable», ajoute le communiqué. Cette critique souligne un manque de stratégie cohérente de la part du président Macron, accusé de privilégier des gestes symboliques au détriment d'une politique étrangère réfléchie et stable. Face à cette situation, le Parti socialiste exprime son inquiétude quant aux conséquences potentielles de cette décision et appelle à une diplomatie basée sur l'apaisement et le dialogue. Le PS rappelle son engagement en faveur d'une politique étrangère respectueuse du droit international, des droits humains et de la libre détermination des peuples. Le Parti socialiste n'est pas le seul à critiquer ce changement de cap. Le Parti communiste français (PCF) et les écologistes ont également exprimé leur désaccord, soulignant une trahison de la position historique de la France sur la question sahraouie et les résolutions de l'ONU. Pour le PCF, «Emmanuel Macron trahit la position historique et équilibrée de la France sur les droits du peuple sahraoui». Ces déclarations montrent un front commun des partis de gauche contre une décision qu'ils jugent précipitée et injustifiée. Les écologistes, de leur côté, qualifient cette décision de «trahison» et d'«erreur historique prise par un homme seul, à la tête d'un État sans gouvernement, ni majorité». Hadrien Clouet, député de la France insoumise (LFI), a dénoncé «un geste précipité en plein Jeux olympiques de Paris contre le droit international, sans débat». Cette critique fait écho à une inquiétude plus large concernant la marginalisation des institutions démocratiques et le risque de décisions prises de manière autocratique. La déclaration du président Macron, selon laquelle «le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine», a ainsi suscité un large débat politique en France. Ce geste est perçu par nombre de responsables politiques comme une manoeuvre isolée, éloignée des traditions diplomatiques françaises. Le mécontentement général monte donc sur la question du Sahara occidental. Une levée de boucliers de la part de la majorité parlementaire française.

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