Plus de 110 civils enlevés par les terroristes
Le Mali plonge dans la violence
Il s'agit d'un enjeu géostratégique de taille qui a fait que le Mali et les autres pays de la région du Sahel sont devenus l'objet de la provocation et des attaques par des terroristes bien entraînés et au service d'un agenda servant les anciennes puissances dans la région du Sahel.
La situation sécuritaire au Mali connaît une grave détérioration. Des sources locales appelé que plus «de 110 civils retenus par des terroristes depuis 6 jours». Cette escalade dans les enlèvements et des assassinats perpétrés par des groupes terroristes au niveau d'une région sahélienne, à savoir le Mali, est survenue juste après l'offensive de l'armée malienne en traquant les groupes terroristes dans leurs fiefs et tuer des centaines parmi eux.
Selon es informations relayées par des sources locales, les «civils ont été arrêtés le 16 avril à bord de trois bus par des terroristes qui ont contraint les véhicules et leurs passagers à prendre la direction d'une forêt entre les localités de Bandiagara et de Bankass», souligne un groupe d'associations de cette région qui réclame leur libération et un élu local.
Le groupe d'associations réclame «la libération de plus de 110 passagers de trois bus enlevés mardi par des terroristes. Les trois bus et les passagers sont toujours entre les mains des terroristes, a souligné un élu de Bandiagara.
La situation s'est détériorée encore après que des informations ont été relayées par des sources anonymes faisant état «de la libération par l'armée malienne de ces civils retenus avaient circulé dans la foulée de cet enlèvement», souligne-t-on.
Le Mali qui a décidé de prendre en main sa destinée et de ne plus permettre aux forces étrangères de s'ingérer dans ses affaires internes, est en train de vivre une situation sécuritaire très grave qui risque de le maintenir dans une spirale de violence sans fin. Les élus locaux et les associations maliens ont dénoncé cette situation d'insécurité qui ressemble à une sorte de «laxisme» des autorités politiques qui a permis aux terroristes de sévir et de reprendre du terrain après avoir été traqués par l'armée malienne. Les élus locaux et les associations maliens ont dénoncé la «persistance des attaques terroristes, le nombre croissant de déplacés dans les agglomérations, et l'inaction des forces armées dans la région», ont-ils signalé.
Les Maliens ont décidé d'organiser des manifestations pour dénoncer l'insécurité qui règne dans le pays et pour inciter les autorités publiques du pays à agir pour stopper cette situation de violence qui cible les civils. Des sources locales avaient précisé qu'«une manifestation contre l'insécurité à Bandiagara avait dégénéré et fait plusieurs blessés, après des attaques jihadistes dans la région», rappelle-t-on. Des observateurs et des experts de la situation sécuritaire au Sahel rappellent que «Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, aux violences des groupes proclamés d'autodéfense et au banditisme. La crise sécuritaire se double d'une crise humanitaire et politique profonde. Les violences se sont propagées au Burkina Faso et au Niger voisins, et précipité l'arrivée au pouvoir de régimes militaires par des coups d'Etat dans ces trois pays. Mali, Burkina Faso et Niger ont rompu la vieille alliance avec l'ancienne puissance dominante française pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie, ont formé en novembre l'Alliance des Etats du Sahel (AES), et annoncé leur retrait de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao)», souligne-t-on. Il s'agit d'un enjeu géostratégique de taille qui a fait que le Mali et les autres pays de la région du Sahel sont devenus l'objet de la provocation et des attaques par des terroristes bien entraînés et au service d'un agenda servant les anciennes puissances dans la région du Sahel.
Le regain massif de la violence et la détérioration de la situation sécuritaire au Mali sont en rapport avec le changement de cap politique et stratégique visant la mise en place d'une nouvelle approche de coopération militaire, économique et stratégique.
Cette démarche n'a pas plus aux anciennes puissances qui ont vu dans ce changement une menace claire quant à leurs intérêts dans la région du Sahel. Il faut rappeler que depuis la fin de l'année 2023 la situation sécuritaire a connu une nette détérioration et le retour spectaculaire des opérations et des attaques terroristes par des groupes armées connus pour leurs accointances avec des puissances étrangères aux visées hégémoniques et néocoloniales.