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La presse et la société civile condamnent

Le gouvernement Sanchez au banc des accusés

Des personnalités politiques, des associations, la société civile espagnoles ont été unanimes à condamner le gouvernement de Pedro Sanchez.

Si Bruxelles a évité de se prononcer sur la «performance» du Maroc dans l'assaut de la clôture de Melilla, il en est pas de même pour la société civile espagnole. Tout en reconnaissant que l'assaut des migrants avait été «violent», Eduardo de Castro, le président (maire) de Melilla et plus haute autorité politique de cette ville autonome, a ainsi dénoncé une «réponse disproportionnée» du Maroc. Certains témoins ont décrit à EL PAÍS des scènes dantesques, dans lesquelles les policiers marocains auraient utilisé, selon leur récit, des grenades fumigènes contre les migrants. Sous le titre «Horreur et mort à Melilla», le journal memo.com.ar souligne que «des millions de touristes remplissant les plages et les bars montrant que traverser les frontières est une tâche parfaitement possible sans perdre la vie. Mais pas à Melilla». Qualifiant l' «assaut de la mort» d'«acte dantesque, inhumain», la publication affirme que c'est une «violation de toute la légalité internationale» au moment où ces «victimes» tentaient de fuir leur pays en quête d'un «Eldorado» pour réaliser leur rêve. Et de dénoncer la position du Premier ministre Pedro Sanchez qui «n'a pas hésité à féliciter la police marocaine et la garde civile pour un tel outrage», qui n'a pas trouvé mieux que de se cacher derrière de pseudos «mafias qui font le trafic d'êtres humains». Une mafia désignée, par Pedro Sanchez, comme « seule responsable» de ce drame humain, indique le Voxpopuli.com qui souligne que «le soutien de Sánchez à la réponse marocaine à la frontière déclenche un schisme au sein de la coalition».
La publication rapporte que des partenaires de l'Exécutif ont exigé des explications pour clarifier la réponse «cinglante» des autorités marocaines. Un soutien décrié par la coalition et l'opposition au sein du gouvernement espagnol. « Un soutien ayant suscité la méfiance des ONG qui défendent les droits des migrants», note le Voxpopuli.com qui relève que le leader de gauche, Íñigo Errejón, a qualifié les félicitations du Premier ministre aux autorités marocaines d' «horrible».
«Les images qui arrivent de la frontière marocaine sont horribles. Et c'est horrible que le gouvernement félicite la police marocaine. Est-ce cela qui a été acheté avec l'abandon du peuple sahraoui?» s'est-il interrogé sur son compte Twitter. Alors que la maire de Barcelone, Ada Colau, du Mouvement Barcelone en Commun, a déclaré qu'elle mourait «de honte» face au «racisme institutionnel» que, selon elle, le gouvernement espagnol exhibe après la mort d'une trentaine de Subsahariens. «Une question qui, à son avis, devrait être étudiée. D'autant que le ministre de la Présidence, de la Justice et de l'Intérieur de la Communauté de Madrid, Enrique López, a appelé à la «transparence» du gouvernement. Une demande ayant trouvé écho auprès d'une députée européenne du parti de gauche radicale Podemos, allié des socialistes au sein du gouvernement minoritaire de Pedro Sánchez. «Une enquête est nécessaire pour éclaircir les faits et les responsabilités», a réclamé dans un tweet Idoia Villanueva, responsable de Podemos pour les affaires internationales. Une demandé réitérée par la deuxième vice-présidente du gouvernement et ministre du Travail, Yolanda Díaz, selon lavanguardia.com. Assurant qu'elle miserait toujours sur une politique d'immigration «respectueuse des droits de l'homme», la ministre a déclaré, dans une publication sur son profil Twitter, se sentir «très choqué» par les images des événements survenus vendredi dernier à la frontière entre l'Espagne et le Maroc.

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