L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Un journaliste français enlevé par un groupe terroriste au Mali

Le découpage administratif suscite une vague de contestation

Avec le découpage, le territoire du Mali comprendra désormais vingt régions au lieu de huit, plus le District de Bamako qui comprendra désormais dix communes urbaines au lieu de six. Selon ses initiateurs, la nouvelle réorganisation territoriale a pour objectif de rapprocher l'administration et les services de base des citoyens.

La Population de Markala, située à 280 km du nord de Bamako, au Mali, a manifesté lundi pour contester la publication par les autorités d'un projet de découpage territorial, critiqué par les associations, les partis politique et la société civile. Les contestataires ont critiqué ce projet susceptible de «diviser les ethnies en opposant les familles les unes contre les autres». Le projet, initié par le ministère de l'Administration territoriale et de la décentralisation, crée de nouvelles régions sans tenir compte des dissensions et limites sociales anciennes observées et tolérées par les pères fondateurs du Mali, selon des médias locaux. A Markala, les manifestants en colère ont coupé un pont qui mène à la ville pendant 5 heures. Ils ont exigé l'érection de Markala en cercle. La population était massivement sortie pour protester contre le projet de découpage territorial. Associations, partis politique et société civile sont montés au créneau pour s'opposer aux schémas, déplorant de nombreux déséquilibres dans les affectations et combinaisons de ressorts administratifs. De son côté, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) a reproché dans un communiqué la «conception unilatérale» du projet, invitant le gouvernement de la transition à ouvrir des larges consultations en vue de dégager un large consensus sur cette réforme. Les ressortissants de Goundam à travers l'Amicale pour le Développement du cercle de Goundam (ADCG) ont également réagi dans un communiqué signé par leur Président Issa Arsina CISSE. ADCG estime que le nouveau projet ne répond pas aux propositions et attentes des populations du cercle. Avec la nouvelle disposition administrative, le territoire du Mali comprendra désormais vingt (20) régions au lieu de huit (08), plus le District de Bamako qui comprendra désormais dix (10) communes urbaines au lieu de six (06). Selon ses initiateurs, la nouvelle réorganisation territoriale a pour objectif de rapprocher l'administration et les services de base des citoyens en transférant aux régions érigées en collectivités territoriales, des compétences et des ressources financières. Selon le ministère de l'administration territoriale, ce projet qui date de 2008 «ne peut être validé sans des discussions préalables au Comité d'orientation stratégique». Composé d'une cinquantaine de personnalités issues des partis politiques, de la société civile et du monde universitaire, ce Comité a été crée le 31 mars pour appuyer le premier ministre dans ses réformes. Par ailleurs, un journaliste français, Olivier Dubois, collaborateur de différents médias, affirme avoir été kidnappé début avril au Mali par des jihadistes affiliés à Al-Qaïda, dans une vidéo à la provenance indéterminée circulant sur les réseaux sociaux hier. Un responsable aux Affaires étrangères françaises à Paris a confirmé la «disparition» d'Olivier Dubois, qui a coopéré avec des médias comme la chaîne France24 ou le quotidien Libération. Dans un brève vidéo d'une vingtaine de secondes, Olivier Dubois explique avoir été enlevé le 8 avril à Gao (nord) par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), principale alliance jihadiste au Sahel. Assis par terre, les jambes croisées sur une toile de couleur verte, dans ce qui semble être une tente, il dit s'adresser à sa famille, à ses amis et aux autorités françaises «pour qu'elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour me faire libérer». Le journaliste, vêtu d'un costume traditionnel rose clair, la barbe bien taillée, regarde fixement la caméra et s'exprime d'une voix ferme. Les mouvements de ses doigts et d'une jambe semblent néanmoins traduire une certaine nervosité. Il n'y avait plus de Français otage dans le monde depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, une septuagénaire enlevée près de 4 ans plus tôt, par des hommes armés à Gao également, où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d'aide à l'enfance. Mme Pétronin avait été libérée en même temps que l'homme politique malien Soumaïla Cissé, décédé depuis, et que deux Italiens, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli, également enlevés par des jihadistes. Malgré des conjectures persistantes, le gouvernement malien n'a jamais confirmé le paiement d'une rançon, en plus de la libération de 200 prisonniers, dont un certain nombre de terroristes, contre la liberté de ces quatre otages. En octobre 2020, la Suisse avait été informée que le GSIM) avait exécuté Béatrice Stöckli, une missionnaire évangélique, qui avait été enlevée en janvier 2016 à Tombouctou. En mars dernier, le ministère suisse des Affaires étrangères avait indiqué que son corps avait pu être retrouvé et formellement identifié.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours