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Si la réunion de Genève pour une base constitutionnelle échoue

Le Conseil présidentiel libyen «usera de son autorité»

Dans une nouvelle tentative de sortir la Libye de l'impasse et assurer l'organisation des élections prévues par le Forum de dialogue politique (FDPL) en 2021, l'ONU a adressé, hier, un appel aux responsables concernés, leur réclamant «un effort décisif et courageux» afin de concrétiser les objectifs de la réunion ouverte, hier, à Genève. Le président de la Chambre des représentants, siégeant à Tobrouk (Est), Aguila Saleh, et le président du Haut Conseil d'État basé à Tripoli, Khaled el-Mechri, sont de nouveau, face à face jusqu'à ce soir, au palais des Nations de l'ONU, pour aplanir leurs divergences sur le projet de cadre constitutionnel pour les élections. «Vous avez à présent atteint une étape critique dans ce qui a constitué un chemin long et difficile», a affirmé la conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Stephanie Williams. « Il est maintenant temps de faire un effort décisif et courageux pour permettre la mise en place de ce compromis historique, dans l'intérêt de la Libye, du peuple libyen et de la crédibilité de ses institutions.». Elle presse ainsi les représentants des principaux protagonistes de la crise, l'Est et l'Ouest, pour trouver un consensus sur le calendrier, les modalités et les grandes étapes de la tenue d'élections générales. Les élections du 24 décembre ayant été reportées, faute dudit consensus, tant les positions des rivaux restaient inconciliables et les tensions générées extrêmement vives, la Libye se retrouve, depuis mars dernier, avec deux gouvernements qui se disputent la légitimité, celui de Abdelhamid Dbeibah qui a théoriquement expiré le 22 juin selon la feuille de route du FDPL sous l'égide de l'ONU, opérant à Tripoli, et celui de Fathi Bachagha, indésirable dans la capitale, logé à Syrte. Bachagha proclame, dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qu'il lui revient de droit de «se charger de tous les efforts nécessaires pour organiser des élections en Libye, dès que possible». Les déclarations et les assurances des uns et des autres ont tari lorsqu'au terme d'une semaine de pourparlers, du 12 au 19 juin derniers au Caire, sous l'égide de la conseillère spéciale du SG de l'ONU, pour adopter une base constitutionnelle nécessaire à la convocation des élections générales, les discussions ont buté sur un désaccord persistant. Les deux principaux points d'achoppement concernent la candidature de militaires et de binationaux, en clair celle du maréchal Khalifa Haftar. Or, ce qui n'a pu se faire en Égypte a peu de chance de se concrétiser en Suisse, malgré les douceurs du lac Léman. Cela étant, le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al-Manfi, actionné par les messages pressants de l'ONU et des pays occidentaux, très soucieux de «la souveraineté et de la sécurité de la Libye», sans omettre le pétrole et le gaz, a averti, hier, qu'en cas d'échec à Genève, «le Conseil présidentiel usera de son autorité pour faire en sorte que cette affaire (les élections) ne sera plus reportée». Idem pour son premier adjoint, Moussa al Kouni, selon qui «l'absence d'un chef d'État a affaibli la Libye devant la communauté internationale». Mais, sur le terrain, on voit mal comment ils pourront imposer à Haftar et à ses milices et mercenaires une démarche qu'il rejette, avec la bénédiction des ingérences étrangères. Prudente autant que réaliste, Stephanie Williams a bien précisé que «le dossier de l'évacuation des mercenaires et des forces étrangères de la Libye sera traité et pris en charge par le nouveau gouvernement qui sortira des urnes». Inchallah. 

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