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Pour constituer un fonds de soutien à la guerre contre le terrorisme

Le Burkina compte mobiliser 152 millions d'euros

À l'issue d'une campagne de recrutement, 90 000 civils se sont inscrits pour rejoindre les VDP, appelés à seconder l'armée dans sa lutte contre les terroristes. Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition, s'est donné pour objectif «la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes».

Le gouvernement burkinabè, issu d'un putsch, entend mobiliser 152 millions d'euros pour un «fond de soutien à la guerre» contre le terrorisme qui frappe le pays depuis 2015. Ce fond de soutien «doit nous permettre de lever 100 milliards de francs CFA (152 millions d'euros) pour l'année» 2023, a déclaré vendredi le ministre de l'Economie et des finances, Aboubacar Nacanabo, à l'issue d'une rencontre entre le président de la transition Ibrahim Traoré, le patronat burkinabè et des partenaires sociaux. «Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a décidé de recruter 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l'armée) qui seront payés 60000 FCFA par mois «, soit 91 euros, a-t-il rappelé.
«Outre cette prise en charge, il y a des armes à payer pour les équiper, des tenues pour leur habillement, des engins et du carburant pour leurs déplacements», a précisé Nacanabo. En plus des «contributions volontaires» qui «ne suffiront pas», il y a «l'idée d'un prélèvement de 1% sur le salaire net de tous les travailleurs, y compris les députés, pour accompagner la lutte contre le terrorisme», ainsi que des taxes sur la consommation de certains produits, comme la boisson, le tabac, la connexion internet et des produits de luxe, a-t-il dit.Le 1er décembre, le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Kiélem de Tembela, avait d'ailleurs demandé à la France de montrer l'exemple et de donner «des armes et des munitions» pour les supplétifs de l'armée, lors d'une rencontre avec l'ambassadeur de France au Burkina Faso. Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement endeuillé par des attaques terroristes qui ont fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers. Ces attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda visant militaires et civils se sont multipliées ces derniers mois, essentiellement dans le nord et l'est du pays.
Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d'un coup d'Etat militaire le 30 septembre - le deuxième en huit mois - s'est donné pour objectif «la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes». À l'issue d'une campagne de recrutement, 90000 civils se sont inscrits pour rejoindre les VDP, appelés à seconder l'armée dans sa lutte contre les terroristes.Mais les raids terroristes n'ont pas cessé pour l'instant. Au moins douze personnes, en grande partie des supplétifs civils de l'armée, ont été tuées mercredi dernier lors d'une nouvelle attaque de terroristes présumés dans le nord du Burkina Faso, selon des sources locales. Mercredi soir, «des individus armés ont mené une attaque contre les populations de Boala», dans la région du Centre-Nord, «tuant au moins douze personnes», a indiqué un habitant en précisant que les victimes sont «presque toutes des Volontaires pour la défense de la patrie» (VDP), des supplétifs de l'armée. «Il y a au moins dix volontaires qui ont été tués et plusieurs blessés qui ont été évacués au centre médical de Boulsa», le chef-lieu de la province du Namentenga située dans cette région, a indiqué un autre habitant, s'exprimant également sous le couvert de l'anonymat. Un responsable régional des VDP, sous couvert de l'anonymat, a confirmé l'attaque, précisant que «plusieurs terroristes ont été neutralisés par les volontaires après plus de deux heures de combats». Cette nouvelle attaque est la quatrième connue depuis dimanche au Burkina et elles ont fait au moins 27 morts. Lundi et mardi dans cette même région, au moins neuf civils sont morts lors de l'attaque d'un village et d'un convoi de commerçants. Dimanche ce sont six civils, dont quatre enseignants, qui avaient été tués à Bittou, ville proche des frontières du Ghana et du Togo.
Le 26 novembre, quatre soldats avaient également été tués dans l'explosion d'un engin artisanal dans le nord, et trois civils abattus lors d'une autre attaque dans le nord-est.

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