Au Proche-Orient, les appels à quitter le Liban se multiplient
La tension grandit de jour en jour
Emboîtant le pas aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et à la Suède, la France a exhorté hier tous ses ressortissants à plier bagage au Liban tant la menace d'un embrasement militaire dans la région moyen-orientale se précise de plus en plus. Plusieurs compagnies aériennes ont déjà suspendu leurs liaisons avec Beyrouth, dont la Lufthansa, Air France et Transavia jusqu'au 8 août, au moins. Dans un message sur la plate-forme X, le ministre iranien par intérim des Affaires étrangères, Ali Bagheri Kani, a réaffirmé hier l'engagement formulé par son pays de venger l'assassinat du chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinienne Hamas, Ismail Haniyeh, par l'entité sioniste à Téhéran, au moyen d'un projectile de courte portée doté d'une ogive, selon l'agence de presse Irna. «Notre détermination de répondre à l'attaque meurtrière de l'entité sioniste visant le chef du Mouvement de résistance palestinienne Hamas à Téhéran, est sérieuse» a écrit Bagheri Kani qui estime, en outre, que «la situation dans la région de l'Asie occidentale est particulièrement sensible en raison de la poursuite des crimes et des aventures dangereuses de l'entité sioniste». Pour lui, «les pays musulmans de la région devraient adopter une position unifiée et décisive, et prendre des mesures coordonnées pour empêcher la poursuite du génocide sioniste à Ghaza et l'expansion de son agression dans la région».
Hier, une attaque au couteau a fait trois morts près de Tel-Aviv et le Hezbollah a indiqué avoir tiré plusieurs dizaines de roquettes sur le nord de l'entité sioniste, signe que la tension grandit de jour en jour dans la région. L'Iran avait assuré vendredi de son intention de frapper, «l'intérieur» de l'entité sioniste en riposte à l'assassinat criminel du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tombé en martyr dans sa résidence à Téhéran. Israël qui s'est gardé de revendique le crime et la violation flagrante du territoire iranien a, par contre, reconnu le meurtre au même moment du chef militaire du mouvement libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth. Anticipant les suites de la déclaration du guide suprême iranien, Ali Khamenei, promettant un «châtiment sévère» à Israël et celle du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, annonçant une «bataille ouverte sur tous les fronts», auxquelles s'ajoutent les intentions du Hamas et des Houthis de répliquer durement aux agressions sionistes, les Etats-Unis ont procédé vendredi au déploiement dans la région moyen-orientale de toute une armada de navires de guerre et d'avions de combat en vue de protéger leur allié sioniste. Samedi, des dizaines de tirs de roquettes depuis le Sud-Liban ont visé la ville israélienne de Beit Hillel alors que l'armée sioniste a effectué des frappes aveugles contre des cibles de l'autre côté de la frontière. L'axe de la résistance est désormais engagé dans une course contre la montre pour donner forme à la riposte promise par l'Iran contre les multiples agressions et crimes de l'entité sioniste dont le seul but est de provoquer l'embrasement du Moyen-Orient et d'entraîner les États-Unis dans une guerre par procuration contre Téhéran et ses alliés.